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la fin des subventions revalidée en référé

En décembre 2023, l’État a résilié son contrat avec ce lycée fondé en 2003, invoquant « de graves manquements aux principes fondamentaux de la République ».

Le tribunal administratif de Lille a validé pour la deuxième fois lundi 22 juillet en référé la résiliation du contrat de l’Etat avec le lycée Averroès de Lille, principal lycée musulman de France, entérinant la fin des subventions publiques à quelques semaines de la rentrée scolaire. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas de lien entre l’Etat et le lycée Averroès de Lille, principal lycée musulman de France. « il n’y a pas lieu de maintenir le contrat d’association liant le lycée Averroès à l’Etat tant que la décision de résiliation de ce contrat, prise par le préfet du Nord, n’est pas examinée par les juges du fond »selon une communication transmise à l’AFP.

Contacté par l’AFP, l’avocat de l’école n’a pas pu être joint dans l’immédiat. L’Etat avait résilié son contrat avec ce lycée, fondé en 2003, en décembre 2023, arguant que « atteintes graves aux principes fondamentaux de la République »Le lycée a dit craindre pour sa survie suite à cette décision, effective au 1er septembre 2024. En février, le tribunal administratif, déjà saisi en référé, a confirmé la décision de la préfecture, estimant que l’établissement avait manqué à ses obligations à deux reprises.

D’une part, en s’opposant sans motif suffisant à une inspection inopinée du Centre de documentation et d’information (CDI) et d’autre part en citant comme source de cours d’éthique musulmane un recueil de textes religieux comportant des commentaires prônant la peine de mort en cas d’apostasie et la ségrégation des sexes. La nouvelle demande en référé détaillait les mesures correctives prises par l’établissement et soulignait les « conséquences manifestement disproportionnées » de la cessation des subventions face « aux griefs infondés retenus par l’administration ».

« Mort lente » de l’establishment

L’avocat du lycée avait assuré lors de l’audience que la résiliation du contrat était synonyme de « mort lente » de l’établissement, qui a dû doubler les frais de scolarité pour les lycéens et craint que de nombreux enseignants ne partent si la fin des subventions publiques est confirmée. Le tribunal administratif a statué lundi que « les deux manquements constatés en février, même s’ils avaient donné lieu à des mesures correctives, empêchaient néanmoins la reprise provisoire du contrat d’association, compte tenu de la nature de ces manquements ».

Le tribunal relève également un troisième manquement, « la constitution irrégulière, par le directeur de l’établissement de l’époque, d’un fichier répertoriant certaines données personnelles d’agents des services de l’Éducation nationale intervenus lors d’un précédent contrôle »lequel est « de nature à justifier le refus de maintenir provisoirement le contrat en attendant le jugement au fond ».

Cammile Bussière

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