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La fin des migraines ? Une découverte révolutionnaire de l’Université de Rochester

La fin des migraines ? Une découverte révolutionnaire de l’Université de Rochester

Selon cet éditorial de la revue Journal des maux de tête et de la douleur publié en 2020, les maux de tête et particulièrement les céphalées restent une cause majeure d’invalidité dans le monde. Ce problème touche près de la moitié de la population mondiale, nous sommes donc confrontés à un problème de santé publique très important. La migraine, en tant que maladie multifactorielle, est à la fois difficile à diagnostiquer et complexe à traiter car nous ne comprenons pas encore complètement ce qui les provoqueLe développement des traitements est donc tout aussi délicat.

Cependant, des travaux récents menés par des scientifiques de l’Université de Rochester (New York) suggèrent une lueur d’espoir pour les personnes touchées. Ceux-ci ont été publiés le 4 juillet dans la revue Science.

Auras : déclencheurs de la douleur migraineuse

Cette équipe a donc élucidé L’un des plus grands mystères entourant les migraines : le rôle énigmatique des aurasCes manifestations sensorielles, caractérisées par des flashs lumineux ou des scotomes (taches aveugles dans le champ visuel), précèdent environ un quart des épisodes migraineux. Jusqu’à présent, leur corrélation avec les migraines restait obscure.

Les travaux menés par ces scientifiques, supervisés par Maiken Nedergaard (auteur principal et codirectrice du Center for Translational Neuromedicine de l’Université de Rochester) ont permis de mettre en lumière un phénomène jusqu’alors inconnu : ces auras induisent des mouvements du liquide céphalo-rachidien (LCR) qui baigne le cerveau. Cette agitation libère certaines protéines qui, en interagissant avec les nerfs, déclenchent alors la douleur..

Nedegaard explique : « Dans cette étude, nous décrivons comment des concentrations accrues de protéines libérées dans le cerveau lors d’un épisode de dépolarisation propagée, un phénomène qui provoque l’aura migraineuse, provoquent une interaction entre les systèmes nerveux central et périphérique. (…) Ces résultats nous fournissent de nouvelles cibles pour supprimer l’activation des nerfs sensoriels, prévenant et traitant ainsi les migraines tout en améliorant les thérapies existantes. « .

Une nouvelle façon de traiter les migraines

Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Les protéines libérées lors des auras, transportées par le LCR jusqu’au ganglion trijumeau (amas de nerfs à la base du crâne), s’avèrent donc être les instigatrices de la douleur. Cette région, longtemps considérée comme imperméable aux interactions chimiques dans le cerveau, s’avère être un point névralgique dans la genèse des migraines.

Les chercheurs ont identifié douze protéines ligands qui se lient aux récepteurs nerveux et dont la concentration double après une aura. Parmi elles, le CGRP (calcitonine gene-related peptide, une protéine impliquée dans la transmission de la douleur et la régulation des vaisseaux sanguins), déjà ciblé par les traitements de nouvelle génération. Ces inhibiteurs du CGRP présentent un potentiel considérable dans la prévention et le traitement des migraines.

Ces traitements ciblerait donc la cause de la migraine et non les symptômes comme le font les traitements habituels. Ils empêcheraient les protéines qui déclenchent la douleur de faire leur travail, ce qui pourrait prévenir les migraines avant qu’elles ne commencentIl reste maintenant à attendre le développement de ce traitement et les essais cliniques pour savoir s’il sera sûr et efficace pour les patients.

  • Une nouvelle étude a mis en lumière le rôle des auras dans le déclenchement des migraines.
  • Douze protéines ont été identifiées comme déclencheurs, offrant ainsi de nouvelles possibilités de traitement.
  • Ils cibleraient la cause des migraines et pas seulement les symptômes.

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