Après Karting à Fresnes en 2022, ce sont les conseils de soins fournis par les étudiants en esthétique aux prisonniers de Toulouse-Seyses qui ont relancé le débat sur les activités pratiquées dans la détention. Le 13 février, les forces de l’Union locale ouvrière juge Seysses ont divisé un communiqué de presse intitulé « Service à domicile! » « exiger l’annulation d’une activité jugée irrespectueuse pour les agents et les familles des victimes.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a rapidement saisi l’affaire, dénonçant le lundi 17 février « Des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens » Avant d’envoyer, le 19, une circulaire interdisant toute activité « Amusant ou provocateur ». Rester autorisé « Conformément aux dispositions du Code de la prison », Les activités ayant à des fins » Un objectif de réintégration: activité de travail, formation professionnelle, intégration par l’activité économique, l’enseignement, ainsi que les activités socio-culturelles, éducatives et sportives ».
Pour de nombreux acteurs pénitencier, les termes utilisés dans la circulaire, cependant, manquent de clarté. Ils risquent même, selon eux, de créer de la confusion car il n’est pas toujours possible de circonscrire des activités dans une zone. Certains, comme le yoga, peuvent par exemple entrer à la fois dans la catégorie amusante et ceux du sport, des soins ou même de l’éducation.
Selon Laure Jolivet, secrétaire national de l’Union nationale des administrateurs pénitentiaires (SND-CFDT), rejetant immédiatement les activités sous prétexte qu’ils semblent « Professionnel » Ce serait une erreur car ils sont nécessaires pour éviter la désocialisation, protéger la santé mentale et préparer la réintégration. « En détention, toute action, même ce qui semble la plus inutile, a un rôle car on est fondamentalement avec les personnes qui ont du mal à se comporter dans la société », Explique le fonctionnaire de la Direction interrégionale des services pénitencier (DISP) du Grand Ouest.
Ceux-ci incluent en particulier « Pour permettre aux détenus d’améliorer certaines compétences sociales telles que la tolérance à la frustration, la capacité de suivre une activité du début à la fin et celle de partager leurs désaccords ou leurs observations sans violence, de manière adaptée ». Le but est de « Trouvez des solutions alternatives au comportement criminel » Pour sortir les gens de la délinquance et éviter les récidives, « Que pense-t-il surtout des victimes », elle insiste.
Selon Christophe Prat, psychologue à la prison d’Avignon, les activités sont même essentielles « Changer les véhicules ». « Nous n’allons pas changer en restant dans sa cellule pour regarder le plafond », Il défend. Selon lui, sortir réduit également le « La fréquentation des pairs anti-sociaux, qui est un facteur connu de récidive » et, en réduisant les tensions, pour abaisser « Infractions disciplinaires » dans la prison.
Ce dernier peut cependant être également « Favorisé » Par activités, déplore Christy Nicolas, secrétaire général du syndicat des superviseurs pénitenaires (SPS). «Il multiplie les parties prenantes externes dans les établissements. C’est un problème lorsque vous savez, par exemple, que les téléphones portables entrent trop facilement dans les prisons en raison des activités. Cela pose des problèmes de sécurité », déplorer l’agent pénitentiaire.
« Est-ce une raison suffisante pour les empêcher? » Bien sûr que non « , réagit un haut fonctionnaire du ministère de la Justice qui ne peut pas « Pas choquant » pour organiser les activités « Amusant ». Cependant, il ne balaie pas l’argument de sécurité. «Il est vrai qu’il y a des orateurs qui reviennent de choses interdites en prison. C’est très rare mais nous le savons et vous devez le combattre. Si la personne triche, il est interdit d’accès. Peut-être, il est poursuivi par le procureur. Je n’ai aucun état d’esprit à ce sujet », Il insiste.
Le haut fonctionnaire se souvient que « Enquêtes de moralité » sont effectués sur les orateurs avant toute intervention et que les superviseurs, dont il salue le travail « Admirable », savoir très bien les activités, même si elle « À un coût » et demander la logistique.
« L’une des difficultés est qu’elle manque encore dans les théâtres », Remarque Corinne Rostaing, sociologue au Max-Weber Center. Les prisons ont besoin de moyens matériels, humains et financiers pour mettre en place des activités. Dans un contexte de réduction du budget et de surpopulation de prison (80 792 prisonniers pour 62 404 sièges à 1er Décembre), il y en a peu qui peuvent en bénéficier.
« Les détenus sont triés sur le volet, Spécifie Pauline Petitot, en charge de l’enquête à l’Observatoire des prisons internationales (OIP). Ils ont généralement entre 5 et 20 pour participer. »»Le travail, en grande demande, n’occupe qu’une minorité de personnes. Résultat, dans les maisons en détention provisoire, les détenus peuvent passer « Vingt-trois heures sur vingt-quatre ont été enfermées deux ou trois en 9 m2 ». Selon le dernier rapport flash du ministère de l’Intérieur aux activités proposées en prison (2016), ils en ont profité, toutes les activités combinées, « Trois heures et quarante minutes d’activités par jour pendant la semaine, vingt-quatre minutes le week-end ».
La circulaire de Gérald Darmanin pourrait réduire davantage le nombre d’activités offertes. Pour Pauline Petitot, cela dépendra de l’interprétation que les directions interrégionales seront faites. « Tout le monde estimera ce qui est amusant ou provocateur, donc ce sera juste arbitraire », avertir–Elle, craignant « Une menace de censure accrue ».
Déjà le mardi 18 février, les établissements ont suspendu certaines activités: le yoga à la prison masculine à Rennes -zin, médiation animale à Aix-en-Provence. Dans Toulouse-Seyss, preuve de l’imprécision lancé par les déclarations du ministre, il s’agit d’un théâtre d’atelier pour les femmes, conduit sur l’indication thérapeutique d’une infirmière, qui a été brièvement interrompue par le réalisateur. « C’était une mauvaise compréhension de l’annonce et il a été rapidement repris », « Raconte Marion Eck, psychiatre dans l’établissement. Le soignant, cependant, appelle à la vigilance: «Ce serait dramatique s’il y avait des malades accès à des ateliers thérapeutiques. »»
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En 2019-2020, 66,6% des hommes et 40,5% des femmes ont eu accès aux activités sportives. 28,9% des hommes et 42,7% des femmes ont bénéficié d’activités socio-culturelles (Direction générale de la santé, 2023).
Pendant cette période, 39 626 détenus ont été inscrits, soit 29% de la population totale emprisonnée au cours de l’année. Les mineurs représentaient 5,7% des inscriptions d’inscription.
À la fin de la prison, Un tiers des hommes et de la moitié des femmes sont touchés par des troubles anxieux. Ils souffrent, dans les mêmes proportions, des troubles de l’humeur (y compris la dépression).
Selon le ministère du Travail, 31% des détenus ont travaillé en 2021 (plus de 20 000 personnes).
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