La fin de la voiture électrique est déjà programmée pour 2035 à cause d’un « petit » détail que tout le monde a oublié
Le cuivre est un métal essentiel à la transition énergétique et au développement des technologies vertes, notamment les voitures électriques.
Cependant, le monde est confronté à une pénurie imminente de ce métal stratégique, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’avenir de la mobilité électrique.
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L’inévitable pénurie de cuivre
Selon les experts, la demande mondiale annuelle de cuivre affiné devrait presque doubler d’ici 2035, pour atteindre 49 millions de tonnes. Cette hausse vertigineuse s’explique principalement par la forte demande en batteries, en réseaux électriques, en cellules photovoltaïques et en transports électriques. Cela représente une augmentation de 64% par rapport à la moyenne des 30 dernières années. Malheureusement, les sociétés minières ne sont plus disposées à investir dans de nouveaux projets miniers sans avoir de solides perspectives de rentabilité, ce qui n’est pas le cas avec les prix actuels du cuivre.
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Aucun nouveau projet dans l’immédiat
Plusieurs groupes miniers ont indiqué qu’ils n’étudieraient de nouveaux projets que lorsque les prix du cuivre dépasseraient 9 000 dollars la tonne, contre 8 381 dollars le 4 janvier 2024. L’Agence internationale de l’énergie souligne la nécessité d’ouvrir 80 mines de cuivre supplémentaires pour répondre à la demande future, mais cela semble aujourd’hui impossible car le secteur a à peine investi depuis plusieurs années. Il faut en moyenne 17 ans pour ouvrir une nouvelle mine de cuivre, un temps bien trop long pour combler le déficit imminent.
L’impact sur les voitures électriques
Les voitures électriques sont particulièrement vulnérables à cette pénurie de cuivre. En effet, un véhicule électrique contient en moyenne 83 kilogrammes de cuivre, soit près de 4 fois plus qu’un véhicule thermique. Ce métal est essentiel pour les moteurs électriques, le câblage, les batteries et les systèmes de charge. La demande mondiale de cuivre pour les voitures électriques devrait passer de 0,4 million de tonnes en 2020 à 3,7 millions de tonnes en 2030. Cela représente une multiplication par près de 10 en seulement 10 ans.
Croissance excessive du marché de l’automobile électrique
Dans le même temps, la part des voitures électriques dans les ventes automobiles mondiales devrait atteindre 30 % en 2030, contre seulement 4 % en 2020.Face à cette explosion de la demande, les constructeurs automobiles s’inquiètent sérieusement des conséquences de la pénurie de cuivre. Certains ont déjà dû revoir leurs plans de production et de développement de nouveaux modèles électriques. D’autres envisagent même de retarder ou d’annuler certains projets faute d’approvisionnement en cuivre suffisant.
Solutions limitées à court terme
Face à cette situation préoccupante, les acteurs du secteur recherchent des solutions à court terme pour pallier à la pénurie de cuivre. Plusieurs pistes sont étudiées :
- Recyclage du cuivre : Actuellement, seulement 35 % du cuivre utilisé dans le monde est recyclé. Des efforts doivent être faits pour augmenter ce taux et récupérer davantage de cuivre dans les produits en fin de vie.
- L’utilisation de matériaux alternatifs : Certains fabricants étudient la possibilité de remplacer le cuivre par d’autres métaux comme l’aluminium ou l’acier dans certaines applications. Cependant, ces solutions techniques sont souvent plus coûteuses et moins efficaces.
- Optimiser la conception des véhicules : les ingénieurs travaillent également sur les moyens de réduire la quantité de cuivre utilisée dans les voitures électriques, par exemple en miniaturisant les composants ou en optimisant les circuits électriques.
Malgré ces efforts, les experts s’accordent sur le fait que ces solutions ne suffiront pas à combler le déficit de cuivre à court et moyen terme. Des investissements massifs dans de nouvelles mines sont essentiels pour garantir les approvisionnements futurs.
Des conséquences désastreuses pour la transition énergétique
Au-delà des voitures électriques, la pénurie de cuivre aura des répercussions sur toute la transition énergétique. Ce métal est en effet indispensable aux infrastructures électriques, aux énergies renouvelables et aux technologies de stockage d’énergie. Selon les estimations, la demande mondiale de cuivre pour les réseaux électriques, les éoliennes et les panneaux solaires devrait passer de 9,5 millions de tonnes en 2020 à 18,7 millions de tonnes en 2030. Là encore, cette augmentation vertigineuse devrait se poursuivre. rencontrent des problèmes d’approvisionnement. Si rien n’est fait pour résoudre la pénurie de cuivre, la transition énergétique pourrait être sérieusement compromise. Les coûts des technologies vertes pourraient exploser, ralentissant leur déploiement à grande échelle. Certains projets pourraient même être carrément abandonnés, faute de matières premières.
Agissez maintenant pour éviter le pire
Face à ces défis, les acteurs du secteur doivent agir en urgence pour éviter un scénario catastrophe. Des investissements massifs dans de nouvelles mines de cuivre sont essentiels pour garantir les approvisionnements futurs. Parallèlement, des efforts doivent être faits pour accélérer le recyclage et développer des solutions techniques alternatives. Sans une réponse ambitieuse et coordonnée à l’échelle mondiale, la pénurie de cuivre risque de ralentir considérablement la transition énergétique et le développement des voitures électriques. Les conséquences économiques et environnementales seraient alors désastreuses. Il est donc temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
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Sources:
- Rapport de l’Agence internationale de l’énergie, « Copper Outlook 2035 », 2023.
- Étude de McKinsey, « L’avenir du cuivre : maintenir la transition verte sur la bonne voie », 2022.
- Rapport de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles, « Global EV Outlook 2030 », 2023.