Hélène Pélant assure que MediAtArt que son père lui a demandé de garder le silence lors de sa rencontre avec la juge Mirande. Vennant le Premier ministre actuel, le magistrat était en charge de l’enquête sur cette affaire dans les années 1990.
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Que François Bayrou connaissait la violence commise dans Notre-Dame de Bétharram (Pyrénée-Atlantiques), décrite en particulier dans le livre Le silence de BetharramPar Alain Esquerre et Clémence Badault, publié jeudi 24 avril? Sur le tournage de Mediatart, quelques heures après la publication du livre, l’une des filles du Premier ministre a assuré que le maire de Pau a bien rencontré le juge enquête Christian Mirande, qui enquêtait sur le directeur de Notre-Dame de Betharram, père Carricart, en 1998.
Avec les médias, Hélène Pélant a signalé un échange avec son père en 1998. « Je suis là le soir où il revient du juge Mirande (…) et il me dit: » Surtout, je n’ai pas répété, j’ai juré d’être dans le secret de l’enquête. Pensez-vous possible (les accusations de violence sexuelle qui visaient le prêtre)? « . ».
Après avoir nié une réunion avec le juge enquêteur, François Bayrou a reconnu une discussion fortuite, le magistrat étant son voisin de longue date, tout en conservant ne pas avoir été informé de l’ampleur de la violence qui a touché l’établissement. « Jamais, pas une fois dans ma vie et toute ma vie politique, je suis intervenu dans une affaire juridique »a assuré le Premier ministre le 11 avril.
Alain Hontangs, ex-gendarme impliqué dans une enquête sur les accusations de viol contre un directeur de l’établissement en 1998, mentionné, devant la Commission parlementaire de l’enquête responsable de l’affaire, une « intervention » de François Bayrou dans le dossier. Le Premier ministre sera interrogé par les députés de la présente Commission d’enquête le 14 mai.
« Comme ceux des autres victimes, les déclarations d’Hélène Pelant contredisent les paroles de François Bayrou »a réagi à x le député Paul Vannier, le député LFI et le co-rapporteur de la Commission d’enquête sur le contrôle des établissements éducatifs par l’État et la prévention de la violence. « Oui, il a bien allé voir le juge Mirande, avec la conscience de briser le secret de l’enquête. Non, sa fille ne lui a jamais dit qu’elle avait été témoin d’une gifle comme il l’a prétendu devant les victimes de Betharram à Pau le 15 février. Sensation de très grand trouble avant toutes ces contradictions. »