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la filière Cognac se dit « prise en otage » et craint des conséquences dramatiques

La Chine a décidé d’imposer une caution douanière aux importateurs de spiritueux. Une mesure de rétorsion, selon les professionnels qui refusent de constituer une « marge d’ajustement » dans le bras de fer commercial entre l’Union européenne et la Chine.

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Un verre de cognac (Photo d'illustration). (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

« Nous sommes pris en otage », Florent Morillon, président du Bureau national interprofessionnel du cognac, déplore mercredi 9 octobre sur France Inter, alors que la Chine veut imposer une caution douanière aux importateurs d’eau-de-vie française. Il s’agit d’une mesure de représailles contre la décision de l’Union européenne d’imposer des taxes supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine et exportés vers l’Europe. La filière française du Cognac se souvient d’être totalement étrangère à « ce fichier ». « Nous sommes sacrifiés dans cette affaire » déplore un de ses représentants qui refuse d’être « marge d’ajustement » dans cette impasse.

Florent Morillon assure qu’il y a actuellement des enquêtes chinoises dans leurs entreprises. « Nous leur ouvrons nos portes car nous n’avons absolument rien à nous reprocher »insiste-t-il. Le président du Bureau national interprofessionnel du cognac craint qu’une telle mesure ne « pénalise lourdement les entreprises du Cognac » et juger que « totalement inacceptable ». Il explique que les maisons de commerce ont reçu « il y a un mois, des notifications d’intentions fiscales de 35% en moyenne »alors que les bouteilles d’eau-de-vie française sont déjà « taxé à 5 % lorsqu’il est vendu en Chine ». Le marché chinois représentant « 25 % des exportations de Cognac, et jusqu’à 60 % pour certaines maisons »LE « les conséquences seront très graves pour les entreprises » surtout depuis « Le Cognac représente 80 000 emplois directs et indirects »il craint.

Pour le président du Bureau national interprofessionnel du cognac, la Chine attaque le cognac parce qu’il est « un fleuron de l’économie française », un « une filière d’excellence vieille de plus de 300 ans ». Florent Morillon est « convaincu que la Chine veut envoyer (à travers cette mesure) un signe à la France ». Il nie fermement les accusations de dumping social formulées par Pékin. « C’est complètement faux » Et « nous le prouvons »soutient Florent Morillon, qui dénonce un « sujet exclusivement politique ». Il se félicite que la Commission européenne conteste les mesures chinoises contre les importations de Cognac devant l’Organisation mondiale du commerce. Mais le représentant du secteur français affirme que cela « cela prendra beaucoup d’années » pouvoir prouver l’absence de dumping. « D’ici là, nous aurons perdu des marchés » ajoute-t-il.

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