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La FIFA et l’UEFA « ont abusé de leur position dominante » en s’y opposant, selon la justice espagnole

Après la justice européenne, c’est le tribunal de commerce de Madrid qui s’est prononcé sur le cas de la Super League, ce projet de compétition semi-privée concurrente de la Ligue des champions, qui avait failli imploser le football européen en 2021. Et c’est une nouvelle bataille gagnée pour ses promoteurs. L’Union des associations européennes de football (UEFA) et la Fédération internationale de football (FIFA) ont « abusé de leur position dominante » en s’opposant à la Super Ligue, selon cette décision de la justice espagnole, rendue publique lundi 27 mai.

Les deux instances du football mondial et européen doivent « arrêter leurs comportements anticoncurrentiels »basé sur « restrictions injustifiées et disproportionnées », exige le tribunal de commerce de Madrid. La portée de cette décision est cependant incertaine puisqu’elle sanctionne une réglementation entre-temps complètement réécrite.

Le tribunal de commerce de Madrid a été saisi par A22 Sports Management, structure chargée de développer ce super championnat comptant trois divisions et 80 clubs européens, soutenu par les deux plus grands clubs espagnols, le Real Madrid et le FC Barcelone. A22 s’est appuyée sur une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de décembre 2023, qui a également jugé l’interdiction de la Super League contraire au droit européen, estimant que l’UEFA n’avait pas de critères clairs pour autoriser ou non de nouvelles compétitions. .

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Interdiction de principe de tout projet concurrent

Pour le Tribunal de Commerce de Madrid, les actions de la FIFA et de l’UEFA « visaient non seulement à empêcher le développement du projet, mais aussi à empêcher l’introduction d’un concurrent tiers et la modification du système monopolistique d’organisation des compétitions ».

« Il n’est pas possible d’imposer une interdiction ou une restriction de principe, c’est-à-dire d’interdire tout autre projet dans le futur »détaille la juge Sofia Gil Garcia dans cet arrêté consulté par l’Agence France-Presse (AFP). « Admettre le contraire reviendrait à accepter une sorte d’interdiction (…) de tout projet de compétition de football » concurrent de l’actuelle Ligue des champions, poursuit le juge, qui demande à l’UEFA et à la FIFA « mettre un terme » à leur « pratiques anticoncurrentielles ».

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Exposé en 2021 par 12 clubs, dont le Real Madrid, le FC Barcelone et trois clubs italiens (Inter Milan, AC Milan, Juventus), la première version du projet de Super League a été rapidement enterrée en raison notamment de l’opposition des supporters des clubs anglais et des menaces des UEFA et FIFA. Mais le projet a été relancé cet hiver suite à la décision de la CJUE, qui estimait que les pouvoirs de ces deux instances n’étaient alors pas « encadrées par aucun critère garantissant leur caractère transparent, objectif, non discriminatoire et proportionné ».

L’UEFA a toutefois assuré avoir depuis corrigé ce problème. « écart »avec un nouveau règlement beaucoup plus détaillé adopté en juin 2022. « Ce jugement ne signifie pas l’approbation ou la validation de la soi-disant « Super League » »a insisté l’organisation européenne, en réaction à l’arrêt de la CJUE.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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