L’Allemagne continue. Après son carton inaugural contre l’Ecosse (5-1), la Mannschaft s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de son Euro-2024 à domicile en dominant la Hongrie (2-0), mercredi à Stuttgart, au terme d’une nouvelle prestation collective réussie.
Pour une équipe en reconstruction, l’Allemagne dispose encore d’une belle avance comme favorite. Et son public le chante déjà : « Berlin, Berlin, nous allons à Berlin », où se jouera la finale. Elle est quant à elle la première nation qualifiée pour les huitièmes, avant même les autres résultats de son groupe A.
Mercredi à Stuttgart, le quadruple champion du monde affrontait un adversaire bien plus robuste et dangereux que l’Ecosse d’Andy Robertson, étouffée et sans solution devant le rouleau compresseur allemand.
Mais il a fait preuve d’opportunisme et a démontré que son entrée en lice réussie devait autant à sa force collective qu’à la faiblesse des Ecossais.
Les hommes de Julian Nagelsmann s’attendaient à souffrir face à une Hongrie tenace mais battue d’entrée par la Suisse (3-1), qui a dû attaquer et pousser pour rester en vie. Ils ne s’attendaient probablement pas à ce que cela se produise si tôt.
Musiala/Gündogan, duo gagnant
Parce que les Aigles ont failli se faire éliminer dès le coup d’envoi, l’éternel Manuel Neuer, 38 ans, évitant de peu l’ouverture du score de Roland Sallai (1er), à quelques doigts d’anticiper la sortie du gardien bavarois.
Après cette première alerte, les joueurs de la Mannschaft, portés par leurs milliers de supporters, ont mis le pied sur le ballon et ont tenté de contourner un bloc hongrois compact en 3-4-3.
Mais c’est à la suite d’une combinaison ratée au milieu de terrain qu’ils ont encore tremblé sur un corner du milieu de Liverpool Dominik Szoboszlai mal renvoyé par la défense et repris sans contrôle par Bendeguz Bolla, heureusement contré par Robert Andrich (7e).
Ayant du mal à trouver une brèche dans la défense, le métronome allemand Toni Kroos a décidé de dépasser les limites en lançant Havertz, proche de tromper Gulasci après avoir joué contre le rocher de Leipzig Willi Orban (12e).
Les Allemands, emmenés par un duo inspiré Gündogan-Musiala, se sont par la suite montrés de plus en plus pressants et précis, et ont fini par profiter de la passivité de la défense adverse pour ouvrir le score.
Alors que les défenseurs hongrois avaient arrêté de jouer en réclamant en vain une faute de Gündogan sur Orban, le Barcelonais poursuivait son action et servait Musiala, qui terminait d’une force du droit (22e, 1-0).
Une action considérée comme le tournant du match par le sélectionneur hongrois Marco Rossi, qui s’est montré très en colère en conférence de presse en dénonçant » Deux poids, deux mesures « l’arbitre ayant sifflé une faute sur une poussette similaire dans l’autre sens.
Libérés par ce deuxième but en deux matches du nouveau chouchou du public allemand, les joueurs allemands n’ont pas réussi à doubler la mise avant la mi-temps et n’ont dû leur court avantage qu’aux parades de Neuer sur deux coups francs de Szoboszlai (26e, 45e+ 1).
Au retour des vestiaires, le gardien de Leipzig Peter Gulasci a maintenu son équipe en vie avec deux arrêts devant Wirtz et Kroos (55e), et le buteur Barnabas Varga a manqué de réalisme pour égaliser de la tête (60e), avant le penalty. ne tombe pas.
Seul au point de penalty pour conclure un superbe mouvement collectif, le capitaine Ilkay Gündogan a doublé la mise et déclenché des chants de victoire dans le public au rythme de « Armée de sept pays » (67e, 2-0).
Ivre de joie, et des quelques bières englouties depuis midi, les supporters tous vêtus de blanc et de noir sont bien partis pour vivre un été doré, après des années de galère sur la scène internationale.