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La fermeture de l’usine Indorama à Montréal accroît la dépendance du Québec aux ressources extérieures, prévient l’association sectorielle

La fermeture de l’usine Indorama place le Québec dans une « situation vulnérable » en rendant la province plus dépendante des ressources provenant de l’étranger, prévient l’Association industrielle de l’Est de Montréal (AIEM).

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« Il est impératif que nos autorités prennent conscience de l’impact considérable que la disparition d’une industrie a sur notre économie et sur notre capacité à répondre à nos besoins. Une fois perdue, elle devient très difficile à remplacer et nous dépendons de ressources extérieures pour notre approvisionnement », a déclaré mercredi le président-directeur général de l’AIEM, Dimitri Tsingakis, dans un communiqué.

Indorama Ventures a annoncé le mois dernier la fermeture de son usine de fabrication de composés de polyester à Montréal-Est, une décision qui a entraîné la mise à pied de 140 travailleurs.

Perte importante

Outre ces pertes d’emplois, la fin des activités d’Indorama dans l’est de Montréal représente une « perte importante pour l’écosystème industriel québécois », selon l’AIEM, qui souligne que cette usine était « la seule de ce type sur le territoire canadien ».

« La fermeture de cette usine oblige les autres acteurs de la chaîne du polyéthylène téréphtalate à rechercher de nouveaux clients ou fournisseurs et entraîne la perte de notre capacité de production locale », indique le communiqué.

Environnement

En plus d’accroître la dépendance du Québec aux ressources extérieures, l’Association s’inquiète de l’impact de la fermeture de l’usine sur l’environnement, car la matière qu’elle produisait continuera d’être utilisée et « les normes environnementales de production sont dans bien des cas moins strictes ailleurs qu’au Québec ».

Indorama a pris le contrôle de cette usine montréalaise en 2015 en rachetant CEPSA Chimie Montréal, initialement Interquisa Canada, une coentreprise fondée en 2000 par l’espagnol CEPSA et la Société Générale de Financement. Depuis, l’entreprise thaïlandaise s’est taillée une place centrale dans l’écosystème pétrochimique de la métropole.

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