Le gouvernement espagnol a annoncé jeudi la mise sous tutelle de la Fédération espagnole de football (RFEF), au centre d’une enquête pour corruption, après avoir été ébranlée par le scandale du baiser forcé de son ex-président Luis Rubiales.
« Le gouvernement espagnol a adopté cette décision pour remédier à la grave situation dans laquelle se trouve la RFEF, afin que l’entité puisse entamer une étape de renouveau dans un climat de stabilité »a indiqué le Conseil supérieur des sports (CSD), un organisme dépendant du ministère des Sports.
Concrètement, « une commission de surveillance, de normalisation et de représentation créée par le CSD » et dirigé par « personnalités indépendantes », fera de l’exercice « la supervision de la RFEF au cours des prochains mois »Dans » l’intérêt de l’Espagne », ajoute le communiqué de presse. Le pays est candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030 conjointement avec le Portugal et le Maroc.
Une enquête pour corruption est en cours
Déjà secouée par le scandale du baiser forcé de Luis Rubiales à la championne du monde Jennifer Hermoso l’été dernier suite au sacre au Mondial, la RFEF est désormais au centre d’une enquête pour corruption qui a abouti à la mise en examen de l’ancien homme fort de Le football espagnol et son successeur par intérim à la tête de la Fédération, Pedro Rocha.
Le Tribunal administratif du sport (TAD) a constaté dans un récent rapport que M. Rocha et sa direction intérimaire avaient commis des fautes « très sérieux », prendre des décisions qui dépassent leurs compétences. C’est ce même rapport du TAD qui a conduit à la décision prise jeudi.
Le conseil d’administration se réunira mardi prochain pour discuter de cette nouvelle situation. Les élections à la présidence de la Fédération sont actuellement prévues le 6 mai. Pedro Rocha est le seul candidat.