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La Fed abaisse son taux directeur de 0,5 point, une première depuis le printemps 2020

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Les marchés, encouragés par de nombreux experts, ont appelé Jerome Powell, l’actuel président de la Fed, à faire preuve d’audace et à envisager une baisse significative.

Le basculement a enfin commencé au pays de l’Oncle Sam. Pour la première fois depuis le printemps 2020, et après une hausse historique entamée en 2022, la banque centrale américaine (Fed) a abaissé mercredi son principal taux d’intérêt de 0,5 point et envisage un demi-point supplémentaire d’ici fin 2024, lors de la dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre.

Une baisse nette et plus forte que les classiques et assez habituelles baisses de 0,25 point. Depuis plusieurs mois, les marchés, encouragés par de nombreux experts comme William Dudley, ancien patron de la Fed de New York, poussent Jerome Powell – l’actuel président de la Réserve fédérale – et ses collègues à l’audace. C’est désormais chose faite.

Les taux ont été relevés pour freiner la flambée des prix et se situent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25 à 5,50 %, leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans. Ils se situent désormais dans la fourchette de 4,75 à 5,00 %, après avoir passé plus d’un an à leur plus haut niveau depuis le début du siècle, à 5,25-5,50 %.

L’inflation revue à la baisse

En abaissant ses taux, la Fed souhaite désormais que l’inflation revienne progressivement à un niveau normal et qu’elle ralentisse plus rapidement que prévu cette année et l’année prochaine. Elle a également revu à la baisse sa prévision d’inflation à 2,1 % en 2025, contre 2,3 % attendus dans la précédente prévision, en juin. Le chômage a été révisé à la hausse à 4,4 % cette année et l’année prochaine, contre 4,0 et 4,2 % précédemment.

La décision n’a pas été unanime au sein du Federal Open Market Committee (FOMC), un gouverneur, Michelle Bowman, ayant voté pour une réduction d’un quart de point seulement. « Le Comité a acquis une plus grande confiance dans la baisse durable de l’inflation vers 2% »un niveau cible considéré comme sain pour l’économie, a indiqué le FOMC dans son communiqué.

Cette baisse des taux, annoncée lors de la dernière réunion de la Fed avant l’élection du 5 novembre, va redonner du pouvoir d’achat aux ménages américains, coincés depuis plusieurs années entre une forte inflation et des coûts de crédit élevés.

La Réserve fédérale est indépendante du pouvoir politique, mais sa décision pourrait donner un coup de pouce à Kamala Harris. Le candidat républicain Donald Trump avait de son côté jugé mardi lors d’un meeting à Flint (Michigan) que la Fed ne pouvait assouplir sa politique monétaire que parce que « L’économie n’est pas bonne, sinon ils ne pourraient pas le faire »L’ancien président avait promis de continuer « taux plus bas » s’il était élu.

Jerome Powell et ses collègues ont été parmi les derniers banquiers centraux des pays industrialisés à commencer à assouplir leur politique monétaire. Leurs homologues de la zone euro, mais aussi du Royaume-Uni, du Canada, de la Suisse et de la Suède, ont déjà commencé à le faire.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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