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La famille d’une jeune fille « consternée » par la libération d’un motard

Au moins deux voitures, dont l'une contenait une bouteille de gaz, ont été incendiées ce samedi matin 24 août, devant la synagogue de La Grande-Motte.
FRED TANNEAU / AFP Au moins deux voitures, dont l’une contenait une bouteille de gaz, ont été incendiées ce samedi matin 24 août, devant la synagogue de La Grande-Motte.

FRED TANNEAU / AFP

Au moins deux voitures, dont l’une contenait une bouteille de gaz, ont été incendiées ce samedi matin 24 août, devant la synagogue de La Grande-Motte.

JUSTICE – L’affaire de Vallauris continue de résonner fortement dans les médias ce week-end. Le recours du parquet de Grasse, qui conteste le placement sous contrôle judiciaire du motard qui a fauché une petite fille dans cette commune des Alpes-Maritimes, va être examiné par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. « dès que possible »nous l’avons appris ce dimanche 1er septembre auprès de ce dernier.

« La famille est consternée » que le chauffeur n’a pas été placé en détention provisoire, a expliqué à l’AFP l’avocat de ce dernier, Me Nabil Boudi, qui n’a pour sa part pas « Je ne peux pas commenter une décision de justice » expliquant que « Ce type de décision est toujours circonstancielle ». Selon lui, « L’appel sera examiné, généralement dans un délai de 10 à 15 jours. ».

La cour d’appel a assuré à l’AFP que « Le parquet entendra cette affaire devant la chambre d’instruction dans les plus brefs délais. ».

Samedi soir, le parquet a annoncé la mise en examen du motard accusé d’avoir renversé la petite fille sur un passage piéton en faisant un wheelie « blessures involontaires entraînant une incapacité totale de travail de plus de trois mois en raison d’une violation manifestement délibérée d’une obligation spécifique de sécurité ou de prudence par le conducteur d’un véhicule à moteur ».

Il n’était pas connu des services de police ni de la justice jusqu’à ce drame et n’avait pas été testé positif à l’alcool ou aux stupéfiants. Le parquet et le juge d’instruction, qui dirige l’information judiciaire, avaient requis son placement en détention provisoire, mais le juge des libertés et de la détention avait placé le prévenu sous contrôle judiciaire.

La colère du père sur Facebook

Il doit « se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d’Antibes »n’allez pas à Vallauris ou « entrer en contact avec la victime de l’infraction, ses parents, ses frères et sœurs de quelque manière que ce soit »Il a également dû remettre son permis de conduire au greffe du tribunal et s’est vu interdire de quitter le département des Alpes-Maritimes.

Invitée sur BFMTV ce dimanche, l’avocate Florence Rouas a apporté des précisions sur cette décision qui révolte la famille de la jeune fille. Selon elle, si la « gravité des faits » n’est pas « discuté » d’autres éléments peuvent aider à comprendre la décision du juge, notamment « garanties de représentation de l’accusé »Il s’agit de la probabilité qu’il soit présent à son procès et à sa convocation. « Ce contrôle juridictionnel a été ordonné avec des garanties, de manière extrêmement stricte »ajoute Florence Rouas.

La détention provisoire ne peut être ordonnée que si le contrôle judiciaire ou le port d’un bracelet électronique ne suffisent pas, entre autres, à éviter la destruction de preuves, la pression sur la famille ou les témoins ou la rétention de l’accusé à la disposition des tribunaux.

Sur Facebook, le père de la petite Kamilya, âgée de 7 ans, a exprimé sa colère face à l’absence de détention provisoire, en écrivant : «Vive la justice française».

Il a également déclaré que sa fille était « arrivé mort à l’hôpital »suggérant qu’elle était en état de mort cérébrale. Les autorités avaient indiqué dans leur communication initiale que son pronostic était « très engagé ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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