« La DZ, ce n’est pas des mecs chauds qui tuent pour le business » : anatomie d’un cartel « made in France »
Rayan avait 23 ans. Il a été assassiné par une balle qui lui a transpercé l’oreille et le crâne dans l’habitacle d’une voiture circulant sur l’autoroute entre Aix-en-Provence et Marseille (Bouches-du-Rhône). Son corps a été calciné et le crime a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux avec la menace suivante : « Voici la dernière étape pour les connards qui veulent s’attaquer au pain de la mafia DZ. » Son bourreau est un jeune tueur à gages forcené de 18 ans, un certain Matéo qui tuera cinq autres victimes dans le même mois.
Recrutement d’adolescents ou de jeunes adultes comme « tireurs » (des tueurs) et « pilotes » (pilotes)méthodes barbares pour semer la terreur, volonté d’asseoir son hégémonie sur le trafic de drogue français, extorsion et corruption… Telles sont les méthodes de l’organisation criminelle d’origine marseillaise, la DZ Mafia. Si jusqu’ici le gang était surtout connu en coulisses pour son influence sur le trafic de drogue à Marseille, il vient de faire une entrée fracassante dans le paysage judiciaire français en apparaissant devant une caméra pour revendiquer… son existence.