La DNCCG pose un ultimatum au Limoges CSP
Après la comparution des dirigeants du Limoges CSP ce mardi devant le conseil supérieur de direction, Patrick Hianasy, le président de la DNCCG, a précisé la position du gendarme financier du basket français.
Après Didier Jamot, c’est au tour de Patrick Hianasy de prendre la parole. Avec un peu moins d’optimisme. Le président de la DNCCG s’est exprimé ce mercredi matin, au lendemain de la comparution des dirigeants du CSP de Limoges devant le gendarme financier du basket français. Un honneur uniquement réservé au dossier Limougeaud malgré la convocation ce mardi de sept autres clubs Betclic Elite. « Le cas de Limoges est un peu plus délicat que les autres… », reconnaît Patrick Hianasy.
Pendant une quinzaine de minutes, le président du conseil supérieur de direction a répondu aux questions de la presse limougeoise. Il a notamment confirmé que les dirigeants du CSP ne lui avaient pas communiqué les noms de leurs futurs investisseurs. La DNCCG a même signé une clause de confidentialité avec la direction de Limougeaude les empêchant de révéler leur identité mais aussi le montant évoqué. Ce serait 4 à 5 millions d’euros. Mais Patrick Hianasy ne peut confirmer ce montant extrêmement important dans le monde du basket français : « Pour l’instant, nous n’avons que le nom de la personne qui représente les investisseurs. Un document de souscription au fonds nous a été remis à titre confidentiel dans le cadre d’une augmentation de capital. »
Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois. Le 15 mai 2024 est une date très importante. Le club devra finaliser l’opération en apportant d’ici là la preuve de l’apport des fonds. À ce stade, nous avons reçu des informations incomplètes. J’attends de voir si les fonds seront là d’ici le 15 mai 2024
La DNCCG a toutefois lancé un ultimatum au club de Limougeaud. Si Didier Jamot avait assuré que le voile sur l’identité des nouveaux investisseurs serait levé fin juin, le CSP de Limoges devra communiquer leurs noms et apporter la preuve de l’arrivée des fonds sur son compte avant le 15 mai 2024. sous peine de se voir refuser son engagement auprès de Betclic Elite. Une position similaire à celle prise par la mairie de Limoges qui refuse toujours de verser la deuxième partie de sa subvention estimée ce mercredi à 618 000 euros par Patrick Hianasy.
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« Ce club est en grand danger »
« Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois », a répondu le patron de la DNCCG lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait du projet présenté par la direction du CSP. Le 15 mai 2024 est une date très importante. Le club devra finaliser l’opération en apportant d’ici là la preuve de l’apport des fonds. À ce stade, nous avons reçu des informations incomplètes. J’attends de voir si les fonds seront là d’ici le 15 mai 2024. C’est tout ce qui m’importe », a insisté Patrick Hianasy.
Leur arrivée est d’autant plus indispensable que le CSP enregistrera une nouvelle fois des pertes très importantes en fin de saison. Il s’agirait d’un peu moins d’un million d’euros de pertes. Patrick Hianasy confirme sans enthousiasme : « Le déficit sera assez important. Il s’agira d’un montant à six chiffres dans la même fourchette que celui enregistré la saison dernière, a reconnu le président de la DNCCG. Cela prouve que le modèle économique de Limoges n’a pas changé. Cela ne nous permet toujours pas d’arriver à l’équilibre. C’est la raison pour laquelle le club risque un refus d’engagement pour la saison prochaine sans l’arrivée de nouveaux fonds avant le 15 mai 2024.
Et Patrick Hianasy enfonce le clou : « La situation du club est préoccupante sur le plan financier compte tenu des pertes accumulées depuis plusieurs saisons. Sans l’arrivée d’un ou de plusieurs investisseurs, ce club court un grand danger. »
Matthieu Marot