La directrice générale d'Atout France quittera ses fonctions le 16 juin
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La directrice générale d’Atout France quittera ses fonctions le 16 juin

La directrice générale d’Atout France quittera ses fonctions le 16 juin
Caroline Leboucher, présidente d'Atout France, lors d'une conférence réunissant les acteurs du tourisme des pays de l'Union européenne, à la mairie de Dijon, le 18 mars 2022.

C’est une fin de contrat très opportune. Une manière de sortir d’un épisode délicat sans trop de dégâts pour le gouvernement. Au moment où Caroline Leboucher, directrice d’Atout France (la structure chargée de promouvoir le tourisme français), voyait sa direction remise en cause par plusieurs salariés, l’exécutif a décidé de ne pas reconduire dans ses fonctions celle dont le contrat prenait fin le 16 juin.

La décision a été annoncée ce mardi 7 mai au matin à l’issue du comité interministériel du tourisme (CIT). L’intéressée a informé ses équipes vers 9 heures et a envoyé un communiqué annonçant sa démission. « Ce n’est pas sans émotion que je quitterai mes fonctions le 16 juin, avec le sentiment du devoir accompli grâce à la mobilisation et à l’engagement de l’ensemble des salariés d’Atout France ces cinq dernières années. » déclare-t-elle.

L’agence était en proie à des tensions qui ont atteint leur paroxysme le 19 avril avec la circulation d’une lettre anonyme remettant en cause les méthodes de M.moi Leboucher et les appelle « braquage organisé ». « Il fallait éviter de nouvelles plaintes »explique une source à l’intérieurAtout France, qui souhaite rester anonyme. Le haut fonctionnaire a récemment été visé par six conflits prud’homaux couplés à deux plaintes pénales.

«Campagne de calomnie»

Contacté par Le mondele patron d’Atout France rejette le terme  » crise  » ou « climat délétère ». Elle se dit «ne connaissant pas le nombre exact de ces litiges», se jugeant victime de « Campagne de calomnie » dirigé principalement par un « une poignée de salariés expatriés » opposé à son plan de mobilité. Elle indique également avoir prévenu Bercy il y a quelques mois de sa décision de ne pas renouveler son mandat après cinq ans à la tête de l’agence.

« Sans le défendre, car ses méthodes de gestion étaient sans doute discutables, la manière dont le gouvernement s’y prend manque singulièrement d’élégance. La réunion du CIT qui a pris la décision de ne pas la renouveler s’est tenue sans l’intéressé., ajoute une autre source proche du dossier. Ce dernier estime que les autorités ont laissé la situation s’envenimer : « Il y a un encadrement, la responsabilité incombe aux ministres. »

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Le CIT a été l’occasion pour Matignon d’annoncer à la fois une modernisation de l’agence − qui a le statut de groupement d’intérêt économique (GIE) et emploie un peu plus de 300 personnes − ainsi qu’une refonte de ses missions. Pour ce faire, le gouvernement s’engage à ce que des consultations aient lieu avec les acteurs du secteur (entreprises, élus locaux, etc.) juste après les Jeux olympiques, en septembre. Le délai est relativement court pour conduire à une mise en œuvre fin 2024 ou début 2025.

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