la direction de l’académie militaire va signaler une nouvelle affaire à la justice
L’Œil du 20 heures a révélé qu’un policier était accusé d’avoir voulu embrasser de force une étudiante lors d’une cérémonie organisée en juillet 2023.
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L’académie militaire de Saint-Cyr va faire un signalement au parquet de Rennes après les révélations de « L’Œil du 20 Heures » de l’existence d’une nouvelle accusation d’agression sexuelle au sein de l’établissement, annonce la direction de l’école, jeudi 18 avril. Ce rapport concerne une agression qui aurait été commise par un officier sur un étudiant en juillet 2023. Les faits auraient eu lieu lors de la cérémonie du Triomphe, un événement au cours duquel les élèves officiers baptisent leur promotion.
Dans l’enquête de France 2, un membre de l’école a témoigné anonymement sur cette affaire : « Un policier a plaqué une étudiante contre le mur pour l’embrasser de force. Elle a réussi à s’enfuir pour rendre compte directement à son chef de section. ». Ce dernier aurait alors dissuadé la jeune femme de parler, relate le témoin.
Saint-Cyr précise vouloir écrire au procureur de la République de Rennes en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit d’en faire part à la justice. Sollicité par France 2, le parquet de Rennes n’a pas pu être contacté dans l’immédiat.
« Les choses empirent »
Avant ce rapport, l’académie militaire de Saint-Cyr avait déjà informé la justice d’actes à caractère sexuel qui auraient eu lieu à l’école au cours du deuxième semestre 2023, selon les informations de « L’Œil du 20 Heures ». Trois informations judiciaires ont été ouvertes en novembre dernier.
Ces derniers mois, à Saint-Cyr, certains étudiants font état d’un climat difficile. « Depuis l’automne, la situation s’est considérablement dégradée pour les femmes du bataillon »affirme un témoignage écrit reçu par « L’Œil du 20 Heures ». « Sur 18 filles, deux sont en arrêt maladie, une a tenté de mettre fin à ses jours et deux autres ont été victimes d’agressions sexuelles. » Contacté par France 2, le ministère des Armées assure avoir découvert « des faits graves » et appelle les victimes et les témoins à s’exprimer.