La dette française continue d’exploser et dépasse les 3 200 milliards d’euros : Actualités
Selon les chiffres de l’Insee publiés le 27 septembre, la dette française a atteint 3 228,4 milliards d’euros au deuxième trimestre 2024. Et les prévisions jusqu’en 2027 ne sont guère optimistes.
L’augmentation de la dette française était attendue – notamment en raison des ravages économiques de la crise du Covid – mais elle a atteint des niveaux stratosphériques. Selon les chiffres de l’Insee relayés par Le Figaro, la dette publique française a atteint 3 228,4 milliards d’euros au deuxième trimestre 2024, augmentant de près de 69 milliards d’euros entre mars et juin pour atteindre 112 %. du PIB, contre 110,7% à la fin du premier trimestre. Concrètement, cela représente 47 217 euros par habitant, enfants compris. Soit, ramené à la population ouvrière, 107 255 euros par travailleur. En équivalence, imaginez 6 056 fois le budget du film le plus cher de l’histoire, Star Wars Épisode VII : Le Réveil de la Force. Autre conversion évocatrice réalisée par le journal : la dette totale française permettrait de construire près de 169 EPR à Flamanville, dont le coût est estimé à 19,1 milliards d’euros par la Cour des comptes.
Une « maladie française »
Qui dit « augmentation de la dette » dit « fardeau de la dette », irrémédiablement alourdi. En juillet dernier, cette charge pesait à elle seule 7,3 milliards d’euros, soit le poste de dépense le plus important de l’Etat. L’année dernière, les « engagements financiers de l’Etat » ont représenté 53,9 milliards d’euros au titre « du fardeau de la dette et de la trésorerie de l’Etat ». A titre de comparaison, le budget de la Défense pour la même période s’élevait à 54,8 milliards d’euros.
Le 25 septembre, le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a alerté sur la situation à venir d’ici 2027, date à laquelle le fardeau de la dette devrait atteindre environ 80 milliards : «La situation de nos finances publiques est grave, et je ne vais pas tourner autour du pot : en 2024, le déficit public risque de dépasser 6% du PIB » contre 5,1% initialement attendus, a-t-il annoncé devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le même jour, le gouverneur de la Banque de France indiquait : «Le mal français, c’est que nous accumulons trop de déficit et trop de dettes depuis trop longtemps, et cette situation ne peut plus durer. La dette devient de plus en plus chère, les dépenses héritées du passé nous empêchent de financer les dépenses futures« . Selon Le Figaro, sur les six années pleines du mandat de Macron, la dette publique a augmenté de 839 milliards d’euros.
publié le 27 septembre à 16h08, Sabrina Guintini, 6medias