DÉCRYPTION – Les échecs se multiplient sur ce segment longtemps considéré comme prometteur. Les plateformes indépendantes sont victimes de la mainmise de leurs ventes en ligne par les grandes marques.
Moins de trois mois. C’est le temps qu’il aura fallu au groupe britannique Frasers (Sports Direct, Everlast, grands magasins Flannels…) pour prendre conscience de la gravité de l’état de santé de Matchesfashion, sa filiale e-commerce de luxe. Rachetée en décembre au fonds Apax Partners pour 60 millions d’euros, l’entreprise, rebaptisée depuis Matches, a déposé son bilan le 8 mars. Résultat : 273 licenciements parmi les 533 salariés de l’entreprise (qui compte un site et trois magasins physiques). , maintenant à la recherche d’un acheteur. Dans la question : « pertes importantes » enregistré par sa filiale, selon Frasers, alors qu’elle est habituée à reprendre des entreprises en difficulté.
Depuis la reprise, « l’entreprise a systématiquement raté les objectifs de son business plan, poursuit son éphémère actionnaire. Il est devenu évident que trop de changements seraient nécessaires pour le restructurer, et que les besoins de financement permanents dépasseraient de loin ce que le groupe avait envisagé…