NARRATIF – Les loges maçonniques, qui réclament depuis de nombreuses années une libéralisation de l’aide à mourir, entendent peser sur les débats à venir malgré les nuances entre allégeances.
Emmanuel Macron leur a promis cette loi. C’était le 8 novembre dernier : pour la première fois, le chef de l’État se rendait rue Cadet à l’Hôtel du Grand Orient de France, pour le 250e anniversaire de la plus ancienne obédience maçonnique du pays. LE « droit de mourir dignement » ferait bientôt l’objet d’une « loi de liberté et de respect », a-t-il assuré lors du long discours prononcé sous le buste proéminent d’une gigantesque Marianne, dans cet auditorium aux allures d’église républicaine.
Le président de la République a rendu hommage à son audience à la mémoire de deux grands maçons notoirement engagés dans l’euthanasie, Pierre Simon et Henri Caillavet. Ce dernier avait déposé un premier projet de loi relatif à « droit de vivre sa mort » en 1978 : il a fallu près de cinquante ans à un gouvernement pour soumettre un texte aux parlementaires – c’est long, mais pour le grand maître du Grand Orient de France, Guillaume Trichard, ce projet de loi est « un soulagement »