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la dernière centrale à charbon de France redémarre

la dernière centrale à charbon de France redémarre

La centrale thermique Émile Huchet, à Saint-Avold en Moselle, dernière centrale à charbon de France, redémarre mardi 12 novembre 2024 à la demande du réseau de transport d’électricité.

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La centrale thermique Émile Huchet de Saint-Avold (Moselle) redémarre mardi 12 novembre 2024. Cette information est confirmée ce mardi matin par GazelÉnergie.

Ce redémarrage fait suite à la demande du réseau de transport d’électricité (RTE). Le prix actuel du mégawattheure sur le marché rend la centrale compétitive. Émile Huchet possède toujours les compétences essentielles avec 90 employés. Après une période de maintenance, il a déjà subi un test opérationnel concluant en septembre. Redémarrer complètement l’installation reste une opération délicate.

La centrale Émile Huchet dispose encore sur son site d’un stock de charbon suffisant pour répondre à la demande de RTE. Ce sera sans doute sa dernière campagne.

Le site est actuellement dans une période d’incertitude. Alors ce mardi matin, l’émotion était partagée à Saint-Avold. « Nous sommes heureux car nous sommes en mesure de démontrer qu’il y a un besoin pour notre centrale. Nous sommes heureux de pouvoir répondre à chaque fois. C’est encore une centrale qui a plus de 40 ans mais qui répond à chaque fois. » Il y a des difficultés techniques mais on y arrive et le personnel compétent est là pour assurer cette disponibilité. précise Antonin Arnoux, directeur du site Emile Huchet.

« Mais nous sommes aussi inquiets car nous n’avons aucune visibilité. » poursuit le réalisateur, « Cependant, nous avons démontré la robustesse de cette centrale. L’avenir avec la conversion, nous avons tout démontré. Donc, nous sommes inquiets de ne pas avoir de retours fermes pour l’instant de la part de notre haute administration et des ministères. Pour nous, c’est juste un reconvertir cette usine n’était pas une évidence, nous sommes donc inquiets du temps qui passe et de la nécessité de prendre une décision rapidement. »indique Antonin Arnoux.

Dans un communiqué, le groupe GazelEnergie confirme qu’un dossier de conversion de l’usine au biogaz a été déposé : « GazelEnergie a déposé le 5 septembre 2024 un dossier industriel visant à convertir cette centrale au biogaz grâce à un investissement de plus de 100 millions d’euros, qui permettrait de sécuriser le système électrique tout en respectant les objectifs climatiques de neutralité carbone. Plusieurs réunions avec les cabinets des ministres concernés et avec l’administration ont eu lieu pour rendre opérationnelle cette option..

Inquiet pour l’avenir de la centrale et celui du bassin houiller, Thomas About, chef d’équipe à la centrale et délégué CFDT, commence quant à lui à se lasser de jouer avec la variable d’ajustement. « C’est le sentiment que nous avons, mais nous avons quand même le service public au cœur de nos préoccupations. La centrale a besoin de produire parce que les Français ont besoin de se chauffer et de consommer de l’électricité. Donc, nous répondons à ce besoin, quand même, en étant la variable d’ajustement. depuis tant d’années, cela commence à suffire. Nous n’avons aucune visibilité sur l’avenir du site. On sait qu’en 2027, il faudra sortir de la production d’électricité à base de charbon en France, c’est un mot du président de la Commission. République Nous devons décarboner. Nous avons un projet. pour décarboner cet outil, les décideurs doivent désormais trancher.Thomas About, chef d’équipe et délégué CFDT.

GazelEnergie a besoin d’une réponse « d’ici la fin de l’année »afin de pouvoir initier la conversion, notamment « Les contrats de travail courent jusqu’en avril 2025 »précise le groupe. « L’État s’engage à trouver une solution pérenne pour le site et les salariés »assure à franceinfo l’entourage de la ministre chargée de l’Energie Olga Givernet. « Nous attendons un projet viable pour les employer, pour leur donner des perspectives »a encore déclaré ce mardi le ministre sur BFM Business, confirmant une fermeture de la centrale de Saint-Avold en 2027. « En 2027, on ne brûlera plus de charbon, c’est sûr »assura-t-elle. Pour le moment, la centrale Emile Huchet dispose d’une autorisation d’exploitation jusqu’au 31 décembre 2024.

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