Le député LFI l’a emporté à la surprise générale, avec 27 voix contre 25 pour Stéphane Travert.
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Surprise à l’Assemblée nationale. La députée La France insoumise Aurélie Trouvé a remporté, mercredi 9 octobre, la présidence de la commission des Affaires économiques, alors que des divisions apparaissaient au sein de la coalition entre macronistes et LR. Trois présidents de la commission des Affaires étrangères, économiques et sociales ont été élus mercredi, pour remplacer leurs prédécesseurs, qui ont quitté le gouvernement.
Et la tension est montée ces derniers jours entre le groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance), présidé par Gabriel Attal, et celui de la Droite républicaine (ex-LR), dirigé par Laurent Wauquiez. Ces derniers avaient pourtant conclu cet été un accord très lucratif pour obtenir des postes clés à l’Assemblée.
La droite réclamait une présidence de la commission au même titre que ses nouveaux alliés au sein de la coalition et a laissé la menace de présenter trois candidats contre ceux de la macronie, pour lui barrer la route. Finalement, ils n’ont pas présenté de candidat à la Commission stratégique des Affaires sociales, qui sont revenus à Frédéric Valletoux (Horizons), ont retiré leur candidat et ont apporté leur soutien au MoDem Bruno Fuchs pour l’élire à la tête de la prestigieuse Commission des Affaires étrangères. Mais au troisième et dernier tour pour la commission des Affaires économiques, si le député LR Julien Dive a retiré sa candidature, les élus de droite n’ont pas soutenu Stéphane Travert (lié à l’EPR).
La plupart se sont abstenus et un a voté pour l’insoumise Aurélie Trouvé, selon une déclaration de Julien Dive à la presse après le vote. C’est donc le député LFI qui l’a emporté, à la surprise générale, avec 27 voix contre 25 pour Stéphane Travert. « Les LR voulaient la présidence de la commission. Les macronistes ont refusé et ont présenté leur candidat. Au 3e tour, ils se sont retirés et se sont abstenus. Nous sommes numériquement plus nombreux (à gauche), donc nous avons gagné »a commenté une source au sein du Parti socialiste à France Télévisions. « Le socle commun, c’est le soutien au gouvernement. Pour le reste, il n’y a de base que lorsqu’il y a un accord. L’EPR n’a pas voulu être d’accord, voilà la conséquence”a de son côté affirmé l’entourage de Laurent Wauquiez. « Le Premier ministre a fait part de son inquiétude quant à la solidarité des différentes entités du socle commun qui n’était finalement pas là »de son côté, il a informé franceinfo de l’entourage de Michel Barnier.