Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amènera, le mercredi 29 janvier, sa part de fortes pluies et renforcera le niveau d’inondations dans les départements d’Ille -t-Vilaine, de Loire-Atlantique et de Morbihan, maintenue en vigilance rouge pour les inondations.
Dans son bulletin de 6 heures, mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggraver le niveau de vigilance, tout en spécifiant que les départements du finistère pour le vent et la pluie et le morbihan pour la pluie sont susceptibles d’aller au niveau de vigilance plus élevé « Selon l’évolution de la position de dépression à la fin de la journée mercredi »et conseille de rester informé.
Dans son bulletin du matin, Méo-France a maintenu Calvados, Orne, Mayenne et Maine-Et-Loire en alerte orange aux inondations.
« C’est une situation très exceptionnelle qui, évidemment, va au-delà de l’histoire connue, en tout cas, en matière d’inondations sur le territoire »a déclaré à la presse François-Nofet, ministre du ministre de l’Intérieur, visitant Rennes. « Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé de déclencher la procédure accélérée pour reconnaître l’état de la catastrophe naturelle »Il a ajouté, plus tard, sur X.
Maisons entourées d’eau
Selon la préfecture d’Ille-Et-Vilaine, depuis dimanche, « Plus de 1 000 personnes ont été évacuées (y compris les établissements de santé et médico-sociaux) ». « Dans tout le département, aucune victime ne doit être déplorée »Elle ajoute. À Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient entourées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes ou des bateaux, des journalistes de l’agence France-Press.
Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de la redon, à Ille -t-Vilaine, à la bordure de Morbihan et de la Loire-atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18 h, le niveau de l’eau a été réglé jusqu’à 5,25 mètres sur le canal Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de l’inondation de 1995. Sur le côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de l’inondation historique de 1936, a annoncé mardi soir la mairie.
« Nous devons atteindre (…) le pic de crue (Mercredi) Pendant la journée « a déclaré mardi à la presse le maire de Redon, Pascal Duchêne, avertissant que la baisse serait lente. « La ville sera limitée, empêchée dans ses activités pendant quelques jours »a expliqué l’élu. À Redon, plusieurs écoles sont fermées jusqu’à vendredi, a indiqué le rectorat.
L’inondation historique de 1936 pouvait être atteinte
L’Ille -t-Vilaine et en particulier sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, ont subi des inondations non publiées pendant plus de quarante ans depuis le passage dimanche de la dépression d’Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn. Selon le maire de Rennes, Nathalie Appéré, « Une centaine de maisons sont touchées » et quelques dizaines de bâtiments collectifs, c’est-à-dire « 15 000 personnes ont eu un impact »parfois indirectement comme des caves ou un sous-sol inondés. « De nouvelles inondations sont à craindre » avec un impact « Plus substantiel que celui observé ce week-end »a averti Rennes Mhétropole à 16 heures
Selon Mtéo-France, à Rennes, «La cumulation des pluies mensuelles de janvier dépasse aujourd’hui 178 mm. Il n’avait jamais plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995) ». « L’inondation historique de 1936 »là « Référence plus élevée »pourrait être atteint, souligné Julien Lemarié, chef du centre de prévention des risques et gestion de crise de la Direction des territoires et de la mer.
Bulletin
« Chaleur humaine »
Comment relever le défi climatique? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
Registre
Les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, « La station Messac-Guipry n’est plus accessible aux clients jusqu’au vendredi 31 janvier inclusif »Selon le site Web de Ter Breizhgo.
Interrogé par l’AFP, le président du Département de l’Ille -t-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a déclaré que « Trente-deux municipalités avaient déclenché leurs plans d’urgence communautaires, un chiffre qui augmente très régulièrement ». «Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les corps d’eau sont maximum »dit-il, qualifiant la situation de « Une grande crise par l’étendue du territoire concerné ».