La cour d’appel de Paris a autorisé mardi soir la présence au salon de la défense d’Eurosatory de représentants ou intermédiaires d’entreprises israéliennes qui avaient été interdites par une précédente décision de justice.
L’arrêt de la cour d’appel de Paris intervient peu après que le tribunal de commerce de Paris ait, de son côté, jugé « illégale » l’exclusion des exposants israéliens du salon décidée fin mai.
Il ne reste que trois jours de spectacle
« En l’absence de troubles manifestement illicites ou de dommages imminents, l’ordonnance prise sera annulée », précise le tribunal dans son arrêt. Cependant, leLe retard dans la décision rend irréaliste le retour des exposants israéliens, le salon se terminant vendredi. Il a ouvert ses portes lundi à Villepinte, au nord de Paris.
La cour d’appel a ainsi annulé vendredi dernier la décision du tribunal judiciaire de Bobigny, qui avait été saisie par quatre ONG. Ils ont estimé que l’interdiction prononcée par Coges Events, sur décision du gouvernement français dans le contexte des opérations militaires israéliennes meurtrières à Gaza, était insuffisante.
Le tribunal de Bobigny a ordonné à la Coges d’interdire « la participation sous quelque forme que ce soit des fabricants d’armes israéliens et de tout employé ou représentant des entreprises d’armement israéliennes, ainsi que de toute personne physique ou morale susceptible d’opérer en leur qualité de courtier ou d’intermédiaire ».
Décision « scandaleuse »
Il interdit également « à d’autres sociétés ou exposants d’accueillir des représentants de sociétés d’armement israéliennes sur leurs stands, ou de vendre ou de promouvoir des armes israéliennes ».
Coges avait fait appel mais avait demandé aux visiteurs du salon de signer un formulaire garantissant qu’ils n’agissaient pas pour le compte d’entreprises israéliennes ou en tant qu’intermédiaires, une « initiative très malheureuse, décidée dans l’urgence », a-t-il déclaré. puis je l’ai regretté.
« Il ne s’agit plus seulement d’interdire de stand les entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais de stigmatiser et de mettre sur liste noire les Israéliens eux-mêmes », a dénoncé Jonathan Arfi, le président du Conseil représentatif. des institutions juives en France (Crif).