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La CTM s’attaque aux gîtes larvaires alors que le nombre de cas de dengue reste stable, mais soutenu

La CTM s’attaque aux gîtes larvaires alors que le nombre de cas de dengue reste stable, mais soutenu

Toute cette semaine, la collectivité locale de Martinique va à la rencontre de la population de plusieurs communes. L’objectif est de sensibiliser à la prolifération des moustiques en supprimant les points d’eau favorables au développement de gîtes larvaires.

Dans les rues des Anses-d’Arlet, trois agents du service de démoustication de la CTM et autant de la mairie parcourent la commune à la rencontre de la population.

« Nous aimerions examiner les réserves d’eau dont vous disposez », les agents commencent toujours leur discussion par la même phrase. Rapidement, dans les jardins, ils ciblent tous les récipients pouvant accueillir de l’eau stagnante. C’est le cas d’une poubelle, placée sous une gouttière, qui sert à récupérer l’eau de pluie.

Des centaines de larves récupérées par le service de démoustication de la CTM.


« Il y a des larves dedans, je ne vais pas vous mentir, donc si vous avez des moustiques, ça vient de là » juge aussitôt Anthony, l’un des agents de la CTM. Ce site de reproduction larvaire est éliminé.

Les larves présentes par centaines sont récupérées par le service. Il faut savoir qu’un moustique peut pondre entre 150 et 300 œufs d’un seul coup. Il faudra entre 7 et 10 jours pour que les œufs deviennent adultes. Les pluies de ces derniers jours ont suffi à faire des déchets un vivier.

C’est rassurant, car avec ce moustique qui cause la dengue, il faut mener des opérations de ce genre pour les éradiquer et éviter les maladies. Leur passage est très positif.

Joël Cépisul, habitant des Anses-d’Arlet

Les larves récupérées sont acheminées au centre de lutte contre les moustiques de Fort-de-France. Dans l’insectarium, ils serviront à réaliser différents tests pour mieux lutter, à l’avenir, contre les moustiques, notamment Aedes aegypti qui transmet la dengue, le chikungunya et le virus Zika.
C’est un moustique résistant aux insecticides et qui se développera dans les habitats aquatiques à l’intérieur ou autour des maisons. D’où l’importance de protéger ou de supprimer les points d’eau chez soi. « Si la population agit dans ce sens, cela résoudra une grande partie du problème. » assure Denis D’Abadie de Lurbe, chef du service Prévention-sensibilisation au Centre de Lutte contre les Moustiques.

Avec l’alternance de pluie et de soleil, cette situation permet le développement des moustiques. Son cycle de développement prend moins de temps. On a donc l’impression qu’il y a une résurgence des moustiques. L’ensemble du territoire est impacté.

Denis D’Abadie de Lurbe, chef du service Prévention-sensibilisation au Centre de Lutte contre les Moustiques.

Depuis la fin de l’épidémie de dengue le 5 juillet, l’ARS assure que «les indicateurs de la dengue restent à des niveaux soutenus » après les trois dernières semaines d’août.

En moyenne, près de 95 des cas estimés par semaine ont été enregistrés en médecine de ville durant cette période. Les consultations à domicile par SOS-médecins se sont stabilisées avec 25 à 36 visites par semaine, pendant 5 semaines contre la moitié de la période précédente : 13 visites hebdomadaires en moyenne selon les derniers bilans transmis par l’ARS.

Les services de la CTM et des Anses d’Arlet vont à la rencontre de la population.


Depuis mardi 24 septembre, les services de la CTM mènent également des actions de sensibilisation dans les communes de Sainte-Marie, Sainte-Luce, Schoelcher, La Trinité et les quartiers de Fond Savane et Marie à Ducos.

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