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La croissance sera meilleure que prévu par le gouvernement en 2024, selon l’INSEE

La France devrait bénéficier d’une croissance de 1,1% cette année, grâce à un petit « effet Jeux olympiques » et à une hausse de la consommation des ménages, selon une note de conjoncture de l’Insee.

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Le logo de l'INSEE, au siège de l'institut, le 21 novembre 2022. (PAUL SERTILLANGES / FRANCE BLEU LOIRE OCEAN, FRANCE)

Les chiffres ne passeront pas inaperçus, en pleine tractation politique après le second tour des législatives. L’Insee anticipe une croissance de 1,1% en France en 2024, soit plus que les prévisions de la Banque de France ou encore du gouvernement, dans une note de conjoncture publiée mardi 9 juillet. Autre indicateur important : l’inflation continuerait de reculer dans les prochains mois et passerait sous la barre symbolique des 2% au dernier trimestre. Cette bonne nouvelle pourrait signifier une hausse du pouvoir d’achat des ménages, selon l’Insee, alors que ce thème a dominé la campagne des législatives. L’institut aurait dû publier ses prévisions le 18 juin, mais a dû les reporter pour ne pas interférer pendant la campagne.

Le revenu brut des ménages, qui sert à mesurer leur pouvoir d’achat, devrait augmenter de 1,4% en moyenne par rapport à l’an dernier, en raison notamment de hausses de salaires ou de prestations supérieures à l’inflation. L’inflation serait en recul, attendue en dessous de 2% au dernier trimestre, toujours légèrement tirée par les prix de l’énergie mais davantage par les prix de l’alimentation, quasiment stables en fin d’année. Conséquence assez directe : la consommation des ménages devrait rebondir et augmenter de 1,3% sur l’ensemble de l’année avec un pic notamment pendant les Jeux olympiques.

L’économie française subirait un « effet Jeux olympiques », un effet ponctuel au troisième trimestre, mais relativement modeste selon l’Insee : environ 0,1 point sur une prévision de croissance de 1,1% pour l’ensemble de 2024. La croissance serait davantage alimentée par la consommation des ménages.

Quoi qu’il en soit, l’Insee est optimiste puisque l’OCDE, la Banque de France et même le gouvernement affichent des prévisions de croissance inférieures aux siennes. Le gouvernement a par exemple une prévision de 1%. Tous ces chiffres de l’Insee, que ce soit sur la croissance, l’inflation ou le pouvoir d’achat, réjouissent le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui considère que la politique de l’offre qu’il défend et mène à Bercy est la meilleure politique possible.

Il faut toutefois noter un certain paradoxe : le nombre de créations d’emplois, 185 000 cette année, ne devrait pas suffire à compenser l’augmentation de la population active, liée notamment aux premiers effets de la réforme des retraites de l’an dernier et au relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite. D’où une légère hausse du taux de chômage de 0,1 point entre le début et la fin de l’année, selon l’Insee. Il passerait donc de 7,5 à 7,6 % de la population active.

Et puis il y a aussi une grande inconnue, admet l’Insee, toutes ces prévisions ont été faites avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée. Elles ne prennent pas en compte d’éventuelles conséquences négatives, notamment en termes d’investissements des entreprises, liées à l’incertitude politique actuelle.

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