Au cours d’une année marquée en particulier par les Jeux olympiques et paralympiques organisés à Paris, le produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté de 1,1% en 2024, a annoncé jeudi 30 janvier, l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE). Le PIB, en revanche, a contracté 0,1% au quatrième trimestre.
Entre octobre et décembre, une période marquée par la chute du gouvernement de Michel Barnier, la croissance économique a été pénalisée par le ralentissement de la consommation des ménages (+ 0,4% après + 0,6% au troisième trimestre), en particulier dans les services.
Les investissements ont chuté de 0,1%, moins fortement que pendant l’été (- 0,3%): ceux des entreprises sont restés stables alors qu’ils ont chuté de 0,3% (après – 0, 7%). La contribution du commerce extérieur était négative (- 0,2 points après – 0,1 au troisième trimestre), les importations qui ont été rebondies face à la baisse des exportations.
Incertitude politique
L’incertitude politique qui a agité la France depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 pèse sur la croissance et double une crise budgétaire: le pays est sans budget pour 2025 en raison de la chute du gouvernement Barnier en décembre. Pour 2025, le gouvernement du gouvernement, François Bayrou, a également réduit ses prévisions de croissance de 1,1% à 0,9%. Pour sa part, INSEE compte sur une augmentation de 0,2% du PIB au cours des premier et deuxième trimestres, horizon de ses prévisions.
Le début de 2025 aurait également été sombre en raison d’un environnement international difficile, dans lequel le président américain Donald Trump a brandi la menace d’une augmentation des tâches de douane. En France, le gouvernement de Bayrou vise à atteindre plus de 50 milliards d’euros d’efforts budgétaires cette année pour porter le déficit public à 5,4% du PIB, contre environ 6% en 2024. Mais les négociations sont d’accord avec les socialistes sur un budget de budget de budget » compromis « sont orageux – tandis qu’une commission mixte doit avoir lieu jeudi pour trouver une version commune dans le budget entre l’Assemblée nationale et le Sénat -, ce qui a toujours causé le risque de censure.
Un signe de la confiance secouée des investisseurs, l’écart entre les taux d’emprunt français et allemand à dix ans s’est élargi. Le taux français dépasse désormais ceux de l’Espagne et du Portugal, autrefois de mauvais étudiants dans la zone euro.