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La croissance économique du Maroc attendue à 4,6% en 2025


À moyen terme, le taux de croissance dépasserait l’objectif de 4%, a-t-il expliqué. Nadia Fettah qui a présenté l’exécution de la Budget 2024le cadre général pour le développement de la Projet de loi de finances 2025 (PLF) et le programmation budgétaire triennale 2025-2027 lors d’une réunion conjointe de la comités des finances des deux Chambres de Parlement.

Croissance économique : 2025, une année de consolidation des performances des secteurs productifs (HCP)

L’économie nationale devrait poursuivre sa reprise en 2025, avec une croissance attendue de 3,7%. Cette reprise sera soutenue par plusieurs secteurs clés qui verraient leurs valeurs ajoutées augmenter. La construction afficherait ainsi une croissance de 3,5%, stimulée par des mesures de soutien à l’acquisition de logements et des grands projets d’infrastructures. De même, le tourisme devrait poursuivre sa reprise, favorisant les échanges de services, notamment les voyages et les transports. L’agriculture, quant à elle, verrait sa valeur ajoutée augmenter de 8,5%, sur la base de l’hypothèse d’une production céréalière moyenne plus faible et d’une consolidation des autres cultures et de l’élevage. Quant aux exportations nationales de biens, elles devraient augmenter de 5,8% en valeur.

« Ces prévisions sont susceptibles d’être révisées en cas de dégradation des perspectives de croissance mondiale, notamment en Europe, en raison des répercussions des tensions géopolitiques, ou en cas de nouvelle année de sécheresse avec une récolte agricole inférieure à la moyenne », a souligné le ministre lors de cette réunion présidée par le président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayaraen présence du Ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa.

En outre, Mme Fettah a déclaré que le développement de la Projet de loi de finances 2025 et la programmation budgétaire triennale 2025-2027 s’inscrivent dans une « phase où l’action gouvernementale passe à la vitesse supérieure pour achever le processus de mise en œuvre des grands projets et respecter les engagements du programme gouvernemental et ce, en application des Hautes Orientations Royales et conformément aux recommandations du nouveau modèle de développement ».

Concernant les hypothèses préliminaires du cadre macroéconomique 2025-2027, le ministre a précisé que la production céréalière atteindrait 70 millions de quintaux (Mqx), le prix du baril de pétrole Brent serait à 80 dollars, le prix de la tonne de butane à 450 dollars et le taux de change du dollar à 9,8 dirhams, tandis que l’inflation devrait s’établir à 2%.

En outre, Mme Fettah a estimé que la Budget politique Une budgétisation efficace et un contrôle du niveau d’endettement constituent les pierres angulaires pour assurer la soutenabilité des finances publiques, soulignant l’importance de poursuivre la réduction progressive du déficit budgétaire pour maintenir cette soutenabilité qui constitue l’un des piliers majeurs de l’action gouvernementale.

Dans ce sillage, elle a noté que la diminution de déficit budgétaire Elle a précisé que cette mesure permettrait d’assurer un équilibre entre la durabilité de la mise en œuvre des projets de réformes et des projets de développement, en plus de renforcer les marges budgétaires pour préserver la résilience de l’économie nationale face à d’éventuels chocs. « La poursuite des efforts budgétaires nécessaires pour répondre aux exigences du développement économique et social nécessite une programmation optimale des dépenses par tous les départements ministériels, en tenant compte des capacités financières de l’Etat, parallèlement à la mise en œuvre des réformes et à l’atteinte des résultats escomptés », a-t-elle indiqué.

Concernant la trajectoire cible du déficit budgétaire pour la période 2025-2027, elle a noté que la programmation budgétaire pour les trois prochaines années repose sur la poursuite de l’ajustement de cette trajectoire, avec l’objectif de réduire le déficit à 3,5% du PIB. Produit Intérieur Brut (PIB) en 2025 et 3% en 2026 et 2027.

Concernant le ratio d’endettement, le ministre a noté que cet indicateur devrait continuer à suivre une tendance à la baisse à moyen terme, passant de 69,5% du PIB en 2023 à environ 66% à la fin de 2027, ajoutant que cela permettrait de garantir la soutenabilité de la dette et de reconstruire les marges budgétaires pour faire face aux risques et crises futurs.

Quant à l’exécution de la Budget 2024Mme Fettah a indiqué que l’inflation devrait revenir à des niveaux conformes à l’objectif de stabilité des prix, avec une moyenne de 1% au premier semestre 2024, contre 7,9% durant la même période en 2023, en raison de la baisse significative des prix des produits alimentaires. Durant cette même période, a-t-elle poursuivi, les exportations ont augmenté de 4,4%, les importations de 2,3%, tandis que le déficit commercial a diminué de 1%, soit 1,2 milliard de dirhams (MMDH).

Selon le ministre, le déficit du compte courant du balance des paiements Le budget de l’Etat devrait ne pas dépasser 2% du PIB en 2024, les réserves de change de Bank Al-Maghrib couvrant 5 mois et demi d’importations. Le déficit budgétaire, quant à lui, a connu une réduction par rapport au S1-2023, se réduisant à 27,5 milliards de dirhams, ce qui représente environ 44,3% du niveau prévu dans la loi de finances.

lematin

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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