la croissance a stagné au premier trimestre
Comme prévu, la croissance a été à peine visible au cours des trois premiers mois de l’année. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté de 0,2% au premier trimestre 2024, selon des résultats détaillés publiés vendredi par l’Insee. L’activité a été soutenue par le commerce extérieur, mais la consommation des ménages a été plus faible que prévu.
Cette hausse du PIB entre janvier et mars marque cependant un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2023, révisée à la hausse de 0,2 point, a précisé l’Institut national de la statistique, qui a procédé à un changement de référence. année pour le calcul des comptes nationaux. La croissance pour l’année 2023 est également augmentée, passant de 0,9% à 1,1%.
L’OCDE relève sa prévision de croissance pour la France en 2024
L’OCDE a légèrement relevé début mai sa prévision pour l’ensemble de l’année 2024, la portant à 0,7% contre 0,6% en février. Mais selon les prévisions économiques de l’organisation internationale, publiées jeudi, en 2024, la consommation publique et l’investissement français devraient encore ralentir sous l’effet des mesures d’austérité budgétaire.
D’ailleurs, en début d’année, « en raison du ralentissement de l’activité économique, l’emploi a perdu de sa vigueur et le taux de chômage a légèrement augmenté, atteignant 7,4% en février 2024 », argumente l’OCDE. Néanmoins, la consommation privée devrait se renforcer sous l’effet de la baisse de l’inflation, estime ce rapport trimestriel. » La stabilité générale des prix des matières premières permettra à l’inflation de continuer à baisser « , il continue.
Rebond de la croissance en 2025
Ainsi, après une croissance du PIB de 0,9% en 2023 puis de 0,7% cette année, un rebond est attendu à 1,3% en 2025 (contre 1,2% annoncé en février). Une progression quasiment identique à celle de l’Italie (où le PIB devrait croître de 0,7% en 2024 et 1,2% en 2025), mais supérieure à celle de l’Allemagne (avec une croissance estimée à 0,2% en 2024, avant 1,1% en 2025).
L’OCDE alerte cependant sur plusieurs risques dont le poids de la dette publique française, à près de 111 % du PIB fin 2023. Plus largement, elle souligne aussi la résurgence des tensions géopolitiques, qui constituent un risque pour le court terme. économie.
» Surtout si les conflits en cours au Moyen-Orient devaient s’intensifier et provoquer des perturbations sur les marchés énergétiques et financiers, augmentant l’inflation et ralentissant la croissance. », explique l’organisation dans ses dernières prévisions.
L’inflation française se stabilise à 2,2% en mai
Les prix à la consommation ont augmenté de 2,2%, sur un an, en France en mai, comme en avril, selon les données provisoires publiées vendredi par l’Insee. Dans le détail, cette stabilité de l’inflation serait due à un léger ralentissement sur un an de la hausse des prix des services et du tabac, compensé toutefois par une forte accélération pour les prix de l’énergie, due à un effet de base, explique l’Institut national de la statistique.
Enfin, les prix des produits manufacturés (stables sur un an après -0,1 % en avril) et alimentaires (+1,3 % après +1,2 %) ont évolué sur un an à un niveau proche de celui du mois dernier. Si les prix de l’énergie ont baissé entre avril et mai 2024, ils ont baissé beaucoup plus entre avril et mai 2023, note l’Insee.
(Avec l’AFP)