Dans une rue de La Havane, début août, un groupe d’amis se fait passer un téléphone et regarde à tour de rôle une vidéo de deux minutes sur le réseau social X. Ils rient aux éclats. La vidéo montre Nicolas Maduro en train de désinstaller l’application de messagerie WhatsApp de son téléphone : « WhatsApp, impérialisme technologique, vous attaquez le Venezuela, et me voilà libéré de WhatsApp »crie le président vénézuélien devant un public applaudi.
Assis sur les marches de son immeuble, un membre du groupe (tous ont requis l’anonymat) a déclaré en riant : « Nous critiquons (Le président cubain Miguel) Diaz-Canel, mais à côté de Maduro, c’est un génie ! Un autre, plus sérieux, a commenté : « Les Vénézuéliens n’ont déjà rien, comment vont-ils faire sans WhatsApp, qui est gratuit ? Maduro va être très seul à ne plus l’utiliser. » Puis un de leurs voisins passe et grogne : « Le président Maduro combat l’extrême droite, vous ne savez pas ce que c’est ! Un peu de respect pour le dirigeant d’un pays ami. »
Le téléphone est rangé et, alors que le voisin s’éloigne, le propriétaire du smartphone lui murmure : « Il est du comité de défense de la révolution du quartier (un organe du Parti communiste cubain)Pas besoin de s’attirer des ennuis.
La crise électorale au Venezuela a été suivie de près à Cuba, au niveau de l’État, qui a immédiatement reconnu la » victoire » contestée par Nicolas Maduro, mais aussi par les habitants. « C’est normal qu’on s’y intéresseexplique un professeur de lycée à La Havane. Sans pétrole vénézuélien, nous en serions revenus aux bougies. C’est l’un des seuls pays au monde qui nous aide. Et si la droite gagnait, nous serions foutus. Selon l’organisation TankerTrackers, qui suit et signale les expéditions de pétrole brut, Cuba continue de recevoir du pétrole du Venezuela, de la Russie et du Mexique, même si l’île est sous embargo américain depuis 1962.
Dans les médias diffusés à Cuba (TeleSUR, RT, Cubavision et Tele Rebelde), la victoire du président Maduro est longuement répétée dans les journaux télévisés. La déclaration demandant la publication du procès-verbal, afin de prouver le résultat de l’élection, signée conjointement par le Mexique, le Brésil et la Colombie, trois pays dirigés par la gauche et considérés comme des alliés de Cuba, n’a pas été mentionnée dans ces journaux. De même, seules les manifestations de soutien au leader chaviste sont montrées : on y voit des Vénézuéliens heureux défendre la victoire du président.
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