la crainte de l’annonce d’un grand plan social devant un comité social et économique

L’inquiétude grandit au sein de Bouygues Telecom alors qu’un comité social et économique central est prévu jeudi 18 septembre, au siège du troisième opérateur français de téléphonie mobile, à Meudon dans les Hauts-de-Seine. Les 10.500 salariés, filiales comprises, redoutent l’annonce imminente d’un plan massif de suppressions d’emplois malgré les démentis formels jusqu’ici de la direction.

Les rumeurs circulent dans les couloirs depuis des mois, notamment depuis cet été où la direction de Bouygues Telecom a évoqué avec les syndicats la nécessité d’un plan de transformation en raison du contexte jugé délicat : un ralentissement très net du marché mobile en France et une relance de la guerre des prix entre opérateurs.

Selon des décomptes non officiels de certains syndicats, jusqu’à 1.500 emplois seraient potentiellement menacés dans la gestion informatique, l’ingénierie, la relation client ou les services aux entreprises. Des activités qui pourraient être délocalisées au Portugal ou au Maroc, où Bouygues a déjà ouvert des sites il y a quelques années.

La CFDT entend en tout état de cause demander la désignation d’un expert indépendant et conteste par avance toute éventuelle justification financière à ce plan de transformation, alors même que la direction boucle actuellement l’acquisition de La Poste Mobile, premier opérateur alternatif français, pour 960 millions d’euros.