la crainte de la propagation mondiale d’une nouvelle souche du virus, plus contagieuse et plus mortelle
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la crainte de la propagation mondiale d’une nouvelle souche du virus, plus contagieuse et plus mortelle

la crainte de la propagation mondiale d’une nouvelle souche du virus, plus contagieuse et plus mortelle
Un agent de santé informe les patients à leur arrivée au centre de traitement Mpox de l'hôpital de Nyiragongo à Goma, en République démocratique du Congo, le 16 août 2024.

Quels sont les risques de voir le mpox se propager à nouveau dans le monde, deux ans après l’épidémie qui a causé la mort de 140 personnes et quelque 90 000 cas dans plus de 75 pays ? La question commence à faire son chemin parmi les experts, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, mercredi 14 août, que l’épidémie de mpox en cours en République démocratique du Congo (RDC) et dans plus d’une douzaine d’autres pays africains constitue une urgence de santé publique de portée internationale (USPI), le niveau d’alerte le plus élevé de l’organisation onusienne.

Ces inquiétudes sont alimentées par le fait que l’épidémie qui sévit en RDC depuis deux ans a explosé depuis le début de l’année et qu’un nouveau clade, c’est-à-dire une nouvelle souche virale, a commencé à circuler en septembre 2023 à l’est du pays, se propageant récemment à plusieurs pays voisins qui n’avaient jamais rencontré le virus sur leur territoire.

Jeudi, un cas de ce nouveau clade 1b, plus virulent, a été identifié pour la première fois hors d’Afrique : une personne vivant dans la région de Stockholm, en Suède, a été diagnostiquée à son retour d’Afrique. « Il est probable que d’autres cas importés de clade 1 soient enregistrés dans la région européenne dans les jours et les semaines à venir »La branche européenne de l’OMS a commenté jeudi.

De son côté, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a relevé vendredi son niveau de risque et appelé les pays européens à « préparez-vous à davantage de cas importés de clade 1 »notamment « en raison des liens étroits entre l’Europe et l’Afrique ».

Les premières victimes sont les enfants

Mais l’alarme a aussi été tirée hors d’Europe. Vendredi, le Pakistan a annoncé avoir identifié un premier cas de mpox sur son territoire chez un voyageur revenant d’un pays du Golfe. Le clade en cause n’était pas encore connu.

Alors, allons-nous revivre le scénario de l’épidémie de 2022 ? Pour Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, « 2022 a été l’année test d’une zoonose (une maladie transmise de l’animal à l’homme) « liée aux perturbations environnementales produites par l’homme ». Selon lui, « Nous aurons plus de difficultés à contenir la circulation virale qu’en 2022 car sa propagation vient d’une zone plus large et ne se limite pas à une population particulière ; le tout avec un clade plus virulent ».

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Revenons deux ans en arrière. La flambée épidémique survenue hors d’Afrique était portée par le clade 2b, un variant du clade circulant en Afrique de l’Ouest, réputé moins mortel que le clade 1, dominant dans le bassin du Congo, au centre du continent. Résultat, malgré la forte propagation en Europe et aux Amériques, le taux de létalité restait inférieur à 1 %. La maladie s’était propagée à partir d’un seul cas d’une personne infectée revenant du Nigeria et avait principalement circulé parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), une communauté très sensibilisée aux enjeux de santé sexuelle depuis la pandémie du sida, et qui avait su se mobiliser rapidement pour limiter les contaminations.

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