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la course contre la montre des futurs pilotes ukrainiens de F-16

la course contre la montre des futurs pilotes ukrainiens de F-16

Ils ont entre 21 et 23 ans, la plupart d’entre eux n’ont jamais pris les commandes du moindre avion civil ou militaire de leur vie et doivent assimiler, en deux fois le temps d’un aviateur de l’OTAN, les leçons essentielles à la survie dans les guerres de haute intensité. .

C’est une course contre la montre qui attend les 10 soldats ukrainiens que la France a proposé de transformer en pilotes. Après avoir appris l’anglais de l’aviation de combat au Royaume-Uni, leur apprentissage entre dans le vif du sujet sur une base du sud-ouest de la France. Un troisième pays de l’Otan, probablement la Roumanie, leur confiera le commandement des chasseurs F-16, avant leur déploiement sur le champ de bataille, probablement à partir de janvier 2025.

En France, les stagiaires ukrainiens ont commencé à travailler sous la supervision d’une trentaine d’instructeurs et de réservistes appelés en renfort. Pendant quatre mois, ils auront droit à 50 heures sur simulateur et 80 heures de vol sur des alpha jets, les avions d’entraînement qui équipent la Patrouille de France. Un effort important pour l’armée française qui forme parallèlement une trentaine de recrues pour ses propres besoins. Dans le même temps, les États-Unis et le Danemark préparent d’autres futurs pilotes ukrainiens pour piloter les F-16 qui devraient être livrés à l’Ukraine plus tard cette année.

L’inconnu des armes et des radars

Kiev espère que ces avions de combat conçus à la fin de la guerre froide lui donneront une marge de manœuvre sur le champ de bataille, où la Russie continue de gagner du terrain. L’armée de l’air ukrainienne, qui a perdu une centaine de chasseurs depuis le début du conflit, pourrait, grâce aux F-16, cibler les radars ennemis et attaquer les avions russes qui larguent leurs redoutables bombes planantes à une centaine de kilomètres de là. de la ligne de front. De quoi rendre plus perméables les défenses sol-air de l’envahisseur et ajouter un élément d’incertitude sur un front où domine l’artillerie.

Mais tout dépendra aussi de l’armement et des radars qui seront livrés avec la soixantaine de F-16 promis par le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas et la Norvège. Avion de combat le plus vendu au monde, très polyvalent, cet engin se décline en de nombreux modèles, et ses capacités de combat dépendent en grande partie de la technologie des radars et missiles embarqués. Aux dernières nouvelles, les Américains ne sont pas prêts à livrer leurs équipements de dernière génération qui pourraient, en cas de destruction d’un avion, tomber entre les mains des Russes.

C’est avec beaucoup de réticence que le président Joe Biden a donné son feu vert aux pays alliés pour livrer leurs F-16. Sans doute par crainte d’une escalade avec la Russie, Washington n’a jamais envisagé de fournir des F-22, encore moins des F-35, autant de chasseurs furtifs de dernière génération qui pourraient faire une réelle différence dans le ciel ukrainien.

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