la course à l’Europe est-elle vraiment jouable ?
Les joueurs de l’OL fêtent la qualification avec les supporters (Photo d’Olivier CHASSIGNOLE / AFP)
Complètement relancé dans la course à l’Europe en plus d’être maintenu, l’OL attaque les six derniers matches cruciaux. Les Lyonnais pourront-ils réaliser l’exploit d’être européens la saison prochaine ?
C’est l’histoire d’une saison qui restera historique quoi qu’il arrive. Cela pourrait finir par rien, mais ça OL 2023-2024 restera dans le livre des records lyonnais et français pour de nombreuses années. Il y avait les sept titres d’affilée acquis au début des années 2000, il y aura désormais les 7 points après 14 journées. Un début de saison chaotique qui laissait peu d’espoir sur l’issue finale de cette saison. L’OL avait toutes ses chances de descendre en Ligue 2 et pourtant, l’équipe lyonnaise a réussi à supplanter Sète de 1947-1948 en réussissant l’exploit de se maintenir.
Ce n’est pas encore mathématiquement joué, mais avec 12 points d’avance avant le barrage à six journées de la fin, les joueurs de Pierre Sage ont fait ce que personne n’osait imaginer. Et alors qu’un simple maintien était juste espéré, l’OL a déjà un tout autre objectif : celui de terminer européen en fin de saison et valider de la meilleure des manières cette incroyable remontée, en retrouvant cette Europe qui la fuit depuis deux ans. saisons.
« Si les joueurs n’y croient pas maintenant… »
Il reste encore six journées à jouer et les Lyonnais n’ont pas leur destin entre leurs mains. Pourtant, en revenant à deux longueurs de la 7e place, ils ont fait un pas de géant dimanche avec les trois points ramenés de Nantes. Ceux que l’on disait condamnés à la descente ou à s’assurer une place en tête de la deuxième partie de tableau après l’embellie de février viseront bien plus que cela.
L’objectif est clair et assumé : la Ligue Europa et sa petite sœur la Ligue Europa Conférence sont le nouveau cheval de bataille de cette fin de saison. « On va déranger les équipes au-dessus de nous, c’est un bon objectif sachant qu’on vient de la dernière place, a rappelé Alexandre Lacazette dimanche. Si nous parvenons à grappiller des places et à terminer le plus haut possible, ce serait bien. C’est un objectif affiché, il reste encore beaucoup de matches à jouer, donc tout est possible ».
Brest comme premier révélateur dimanche
De ce côté, il a été rejoint par son entraîneur, mais aussi par Nicolas Puydeboisnotre consultant à l’Olympique-et-Lyonnais. « Le club est à deux points de la 7e place et nous avons une finale de Coupe de France à jouer, donc si les joueurs n’y croient pas maintenant, ils n’y croiront jamais. » Ce n’est pas une garantie de succès, car l’OL pourrait tout perdre dans le mois et demi qu’il lui reste à jouer en France, mais il a surtout tout à gagner. Il y aura forcément des regrets en fin de saison si elle se termine sans résultat, mais après avoir touché le fond, vivre un dénouement aussi palpitant relevait du miracle il y a à peine trois mois.
Alors dans cette bataille finale pour la 7e place, l’OL peut-il rêver ? La formation du Rhône peut désormais « Aborder les matches de manière libérée et un OL libéré n’est pas celui qui joue avec la peur et la pression pour maintenir, donc c’est dangereux pour l’adversaire »croit Nicolas Puydebois. Insouciance et légèreté seront forcément de mise face à la montagne à quatre cols qui se présente dès dimanche (20h45) au Parc OL contre Brest. Avec encore trois matches à domicile (Brest, Monaco, Strasbourg), les coéquipiers d’Anthony Lopés doit « pour faire le plein de points à la maison ».
Des concurrents pas au top
Le dimanche doit aussi être le point de bascule et un vrai message envoyé à la compétition représentée par RennesL’OM, Reims et peut-être Bon vu la dynamique des Aiglons. « Marseille et Rennes ne sont pas bien mentalement et physiquement en ce moment ce qui a permis à l’OL de revenir, » a poursuivi notre consultant. Il y a des confrontations directes entre Reims et l’OM et Rennes et ça pourrait profiter à l’OL. » Dans le vestiaire lyonnais, la course à l’Europe n’est pas un sujet tabou comme le confiait Pierre Sage Après Nantes. Mais ce n’est pas non plus le moment de s’enflammer. « Le groupe est très inquiet et a la tête sur les épaules car nous venons de tellement loin que personne ne nous imaginait dans cet endroit il y a trois mois »a joué les gardes Anthony Lopés.
L’équilibre reste encore précaire et les confrontations face aux grands noms sont de véritables révélations, mais les Lyonnais ne retiennent rien. « Aujourd’hui, nous nous sentons bien et nous ferons le point à la fin. » Et si jouer sans calculer était finalement la recette miracle pour retrouver l’Europe ?