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La courbe des prix est désormais inversée dans 70% des grandes villes


Baromètre LPI-iad de juin 2024
Immobilier : la courbe des prix s’inverse désormais dans 70% des grandes villes

Le baromètre des prix de l’immobilier LPI-iad de juin 2024 dresse un panorama des 3 derniers mois, avec une hausse des prix des logements anciens, une augmentation rapide des prix des maisons neuves et une baisse du volume des transactions.

Taux d’emprunt relevés au 07/04/2024

Les prix des logements anciens augmentent, ceux des logements neufs s’envolent

Le m² signé en juin 2024 dans l’ancien atteint 3 152 €en hausse de 1,6% (variation sur 3 mois), tandis que l’année 2023 s’est achevée sur une baisse de 3,1% des prix de l’immobilier, dans un contexte de faible demande et de taux immobiliers en constante hausse. Dans le détail, le prix des maisons a augmenté de 1,2% sur 3 mois, atteignant 2 614 €/m² et celui des appartements anciens a progressé de +1,8% sur la même période, le m² s’établissant désormais à 3 730 €.

Du côté des logements neufs, dans un secteur toujours déprimé, les prix ont tendance à augmenter. Ceux des appartements ont augmenté de +0,2% sur les trois derniers mois, et ceux des logements neufs de +3,1% à fin mai, sur la même période.

La raison : une offre de crédit en amélioration et des taux immobiliers en baisse.

« Avec la baisse des taux et la reprise de la production de crédit des banques, le nombre de conventions signées augmente rapidement. La courbe des prix signés s’est donc inversée depuis février : à fin mai, la hausse est de 1,6% sur 3 mois, l’offre neuve retrouvant un certain dynamisme et relevant ses ambitions en matière de prix. Et dans 70% des villes de plus de 100 000 habitants, les prix signés sont désormais en hausse, tout comme les prix affichés », commente Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-iad de juin 2024.

La courbe des prix s’inverse dans 70% des grandes villes de France

Dans les villes françaises de plus de 100 000 habitants, en mai 2024, Les prix des appartements ont baissé presque partout au cours de l’année, de 4,8% en moyenne. Amiens et Metz font exception, avec une hausse des prix de plus de 8% sur un an.

Depuis février 2024, le baromètre montre cependant une renversement de tendance, puisque dans 70% des grandes villes, les prix augmentent depuis plus de 3 mois. Les prix des appartements sont ceux qui augmentent le plus rapidement, dans plusieurs villes comme Annecy, Nancy, Reims, Strasbourg et Toulon avec une hausse de 10% et plus.

Dans certaines villes, les prix sur 3 mois sont néanmoins en baisse : c’est le cas à Lyon, Marseille et Paris, avec -2 à -3%. Ces baisses sont liées aux prix élevés de l’immobilier dans ces zones et au blocage du marché de la revente.

A noter que la récession immobilière est plus sévère à Grenoble et Saint-Etienne qui ont vu les prix baisser de 9% sur 3 mois.

Les prix augmentent dans 70% des villes Source : Baromètre LPI-iad, juin 2024

Focus sur les métropoles

Dans les grandes villes comme Bordeaux, Nantes, Lyon et Paris, Les prix des appartements anciens ont chuté rapidement :- 8% sur un an, toujours en raison de prix déjà élevés et d’un accès restreint au crédit. L’écart de prix entre la capitale et la métropole du Grand Paris s’est réduit, désormais de 30% ; cet écart est de 10% pour les autres villes étudiées.

D’autres villes ont vu les prix de leurs appartements anciens baisser beaucoup moins fortement : – 1 % sur un an pour Nice, Nancy, Montpellier ou Strasbourg. Les écarts de prix entre centre-ville et périphérie ont quasiment disparu dans ces villes : les acheteurs privilégient, quand ils en ont les moyens, les villes alentours, mais aussi la fameuse maison individuelle.

Un type d’habitat qui, bien qu’attrayant pour les acheteurs, a vu son prix baisser de 9% depuis au moins un an dans la plupart des grandes villes (Nancy, Paris, Nantes, Toulouse). La raison en est le niveau déjà élevé des prix.

Baisse des ventes

Sur une base trimestrielle continue, Le volume des transactions devrait diminuer de 2,1 % en mai 2024. Par ailleurs, « pour les 5 premiers mois de 2024, le nombre d’accords signés reste inférieur de 11,9% à son niveau de 2023, à la même période (et même inférieur de 32,5% par rapport à 2019) », note l’étude.

Si la baisse des taux de la BCE pouvait encourager les banques encore « prudentes » à redémarrer leur production de prêts immobiliersLe contexte de dissolution de l’Assemblée nationale et l’incertitude économique qui en découle pourraient freiner un redémarrage des transactions, prévient l’étude. Les auteurs du baromètre anticipent ainsi que 2024 « restera une année de croissance très lente des ventes de logements anciens ».

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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