La Cour suprême retarde à nouveau le procès fédéral de Trump
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La Cour suprême retarde à nouveau le procès fédéral de Trump

La Cour suprême retarde à nouveau le procès fédéral de Trump

La Cour suprême des États-Unis a renvoyé la question de l’immunité pénale de Donald Trump aux tribunaux inférieurs.

La Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, a renvoyé lundi aux juridictions inférieures la question de l’immunité pénale de Donald Trump en tant qu’ancien président, retardant encore davantage son procès fédéral à Washington. Par un vote de 6 contre 3, les six juges conservateurs contre les trois progressistes, le tribunal a statué que « le président ne bénéficie d’aucune immunité pour ses actes officieux », mais qu’il « a droit à au moins une présomption d’immunité pour ses actes officiels ».

Donald Trump, en campagne pour son retour à la Maison Blanche, s’est immédiatement félicité d’un « grande victoire » pour la démocratie. En décidant le 28 février de se saisir de cette question, puis en programmant les débats près de trois mois plus tard, la plus haute juridiction des Etats-Unis avait déjà considérablement reporté le procès fédéral de l’ancien président républicain pour tentative d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020 remportée par Joe Biden. L’ensemble de la procédure de ce procès, initialement prévu le 4 mars, et reporté sine die, avait déjà été suspendu pendant quatre mois.

Au cours des débats, si les juges se sont montrés globalement sceptiques quant à l’immunité absolue revendiquée par le candidat républicain, plusieurs, notamment parmi les conservateurs, ont insisté sur les répercussions à long terme de leur décision. « Nous écrivons une règle pour la postérité »Neil Gorsuch avait observé, évoquant le caractère inédit de la question. « Cette affaire a d’énormes implications pour l’avenir de la présidence et du pays »a ajouté son collègue Brett Kavanaugh.

Appels répétés

Visé par quatre procédures pénales distinctes, Donald Trump met tout en œuvre pour être jugé le plus tard possible, en tout cas après l’élection présidentielle. Il a été reconnu coupable le 30 mai par la justice new-yorkaise de « Falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir les élections de 2016 »Sa sentence sera prononcée le 11 juillet. Mais cette première condamnation pénale, inédite pour un ancien président américain, dans la moins lourde politiquement des quatre procédures, risque aussi d’être la seule avant le vote.

Car grâce à des appels, les avocats de Donald Trump ont réussi à reporter jusqu’à nouvel ordre d’autres procès, au niveau fédéral pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche et devant les tribunaux de l’État clé de Géorgie pour ingérence électorale en 2020. réélu, Donald Trump pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l’arrêt des poursuites fédérales à son encontre.

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