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La Cour suprême des États-Unis suspend l’application des lois restreignant la modération en ligne

La Cour suprême des États-Unis a renvoyé l’affaire devant les tribunaux inférieurs lundi 1er mai.euh En juillet, la révision de deux lois votées par le Texas et la Floride interdisant aux réseaux sociaux de bloquer des utilisateurs, les laissant suspendus pour le moment.

L’affaire, qui était la plus importante à l’ordre du jour de la Cour cette session en matière de liberté d’expression, concerne des lois adoptées en 2021 par ces deux États. Elles visent à freiner ce que les élus républicains considèrent comme une « la censure » Les Américains ont voté des textes qui reflètent des positions conservatrices, dont ils accusent régulièrement les géants du net. Ces textes ont été votés en réponse à l’exclusion du président républicain sortant, Donald Trump, des principales plateformes, notamment Facebook et Twitter, suite à la prise d’assaut du Capitole par des centaines de ses partisans le 6 janvier 2021.

La première loi, votée au Texas, interdit aux réseaux sociaux comptant plus de 50 millions d’utilisateurs actifs par mois de bloquer, supprimer ou « démonétiser » contenu basé sur les idées exprimées par l’utilisateur. L’autre texte, en Floride, interdit toute intervention des grands réseaux sociaux sur les publications des candidats politiques ou« entreprises journalistiques ». Les deux textes exigent également que les plateformes fournissent une « explication individualisée » à l’utilisateur lorsqu’il supprime une de ses publications.

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Les lobbyistes de la technologie font appel

La décision de la Cour suprême à majorité conservatrice signifie que les deux lois ne peuvent toujours pas être appliquées. Les tribunaux fédéraux ont rendu des décisions contradictoires, mais selon la Cour suprême, elles n’ont pas « effectue une analyse appropriée » de la « défis » relatif au premier amendement de la Constitution, garantissant la liberté d’expression.

L’association NetChoice, qui représente les entreprises Internet, et la Computer & Communications Industry Association (CCIA), un groupe de pression pour les géants de la technologie, avaient contesté les lois des deux États devant les tribunaux, notamment au motif que la modération des contenus relevait du Premier Amendement.

La décision de la Cour suprême a été saluée par la CCIA. « Il n’y a rien de plus orwellien qu’un gouvernement qui essaie de dicter ce qui doit être diffusé, que ce soit un journal ou un réseau social. »son président, Matt Schruers, a déclaré dans un communiqué. « Nous sommes impatients de continuer à défendre le Premier Amendement lorsque ces affaires reviendront devant les tribunaux inférieurs de Floride et du Texas. » Les deux États justifient leur législation respective par l’importance des réseaux sociaux, devenus « l’agora des temps modernes ».

Cette décision s’inscrit dans une série de procès lancés par des conservateurs américains, qui tentent d’assimiler la modération des plateformes en ligne à de la censure. Le 26 juin, la Cour suprême a donné raison à l’administration Biden dans une autre affaire, qui l’opposait à deux autres États américains, la Louisiane et le Missouri, ainsi qu’à cinq particuliers. Les plaignants estimaient que les injonctions de la Maison Blanche ou d’agences fédérales, comme le FBI, aux propriétaires de réseaux sociaux de retirer de leurs plateformes des contenus liés à la pandémie de Covid-19 et aux élections américaines étaient contraires à la liberté d’expression. Dans cette affaire, la Cour suprême a jugé que la modération des publications sur les réseaux sociaux n’était pas contraire au premier amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit la liberté d’expression.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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