La Cour suprême de l’Inde ordonne la création d’un « groupe de travail » après le viol et le meurtre d’un médecin
La Cour suprême indienne a ordonné mardi 20 août la création d’une « groupe de travail national » pour discuter de la manière de renforcer la sécurité des travailleurs de la santé dans le pays après que le viol et le meurtre d’un médecin ont déclenché des grèves et des manifestations. Des dizaines de milliers d’Indiens ont rejoint les médecins des hôpitaux publics pour exiger des mesures.
En réponse à ces demandes, le juge en chef Dhananjaya Yeshwant Chandrachud a ordonné la formation d’un groupe de médecins pour préparer un plan de prévention de la violence dans les établissements de santé et élaborer un « protocole national ». « Avec peu ou pas de systèmes de protection pour assurer leur sécurité, les professionnels de santé sont devenus vulnérables » face aux risques de violences, notamment sexuelles, note la Cour, se référant à « un sujet de grave préoccupation ».
La découverte du corps ensanglanté du médecin de 31 ans, le 9 août, dans un hôpital public de Calcutta (est) a suscité l’indignation dans ce pays qui connaît un problème chronique de violences contre les femmes. « La brutalité de l’agression sexuelle et la nature du crime ont choqué la conscience de la nation »la Cour suprême indienne a déclaré dans son jugement, citant des faits « horrible ».
La médecin assassinée à Calcutta a été retrouvée dans la salle de séminaire de l’hôpital, ce qui laisse penser qu’elle s’y était rendue pour se reposer pendant une garde de 36 heures. Ses parents soupçonnent un viol collectif.
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