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La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre Sergueï Choïgou et Valéri Gerasimov

L’ancien ministre russe de la Défense et le chef d’état-major sont notamment accusés d’être responsables de crimes de guerre consistant à diriger des attaques contre des biens civils.

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Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou (à gauche) et le chef d'état-major général des forces russes Valery Gerasimov (à droite), le 17 décembre 2022. (GAVRIIL GRIGOROV/SPUTNIK/AFP)

La Cour pénale internationale a annoncé mardi 25 juin avoir émis des mandats d’arrêt contre le chef d’état-major russe Valeriy Guerassimov et l’ancien ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, limogés par Vladimir Poutine mi-mai. Ils sont tous deux accusés d’être responsables de crimes de guerre consistant à diriger des attaques contre des biens de caractère civil et à causer des dommages accidentels excessifs à des civils, ainsi que du crime contre l’humanité de« des actes inhumains »a déclaré la CPI dans un communiqué.

La CPI, qui siège à La Haye, considère « qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les deux suspects portent la responsabilité des frappes de missiles menées par les forces armées russes contre les infrastructures électriques ukrainiennes entre le 10 octobre 2022 au moins et le 9 mars 2023 au moins ». Elle considère également « qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les frappes alléguées étaient dirigées contre des biens de caractère civil et que, pour des installations qui auraient pu être considérées comme des objectifs militaires au moment des événements, les dommages civils accessoires attendus auraient été manifestement excessifs par rapport aux avantage militaire attendu ».

La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine en mars de l’année dernière, une décision rejetée par Moscou. En réponse, la Russie a émis son propre mandat d’arrêt contre le président de la CPI.

Même si la CPI ne dispose pas de sa propre force de police pour exécuter les mandats d’arrêt, elle s’appuie sur les systèmes judiciaires de ses 124 États membres pour les exécuter. En théorie, toute personne faisant l’objet d’un mandat d’arrêt devrait être arrêtée si elle se rend sur le territoire d’un État membre.

Vladimir Poutine s’est rendu à l’étranger, notamment au Kirghizistan, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, qui ne sont pas membres de la CPI. Il a cependant manqué une réunion des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en Afrique du Sud, qui auraient théoriquement été contraints d’exécuter leur mandat.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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