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La Cour internationale de justice appelle Israël à « mettre fin à sa présence dès que possible »

Dans la colonie israélienne d'Efrat, avec la ville de Bethléem en Cisjordanie en arrière-plan, le 5 novembre 2023.

« Souveraineté », « autodétermination » : ces mots ont résonné vendredi 19 juillet dans la salle d’audience monumentale de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. Dans une décision claire et sans détour, ses juges ont déclaré « illicite » l’occupation israélienne du territoire palestinien et a décidé qu’Israël a « l’obligation de mettre fin à sa présence (…) dès que possible « . En quittant l’audience, l’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a salué « une décision historique »Le président palestinien Mahmoud Abbas a rapidement exhorté « la communauté internationale doit exiger qu’Israël, en tant que puissance occupante, mette fin à l’occupation et se retire sans conditions. »

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La CIJ a été saisie par l’Assemblée générale de l’ONU en décembre 2022. Elle lui a demandé de rendre un avis juridique sur la légalité ou non de l’occupation israélienne, et dans le cas contraire, d’en prononcer les conséquences. En février, plus d’une cinquantaine d’États et d’organisations sont venus plaider à La Haye, où siège la Cour, mais pas Israël. L’État hébreu a boycotté les audiences, laissant à ses plus solides alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni, le soin de plaider en sa faveur. Washington avait demandé aux juges de rendre un avis général, appelant à la reprise des négociations de paix. Leur décision va au contraire au cœur du conflit israélo-palestinien.

Ce sont les « Stratégies » Les juges expliquent que les mesures mises en œuvre par Israël rendent l’occupation illégale. Dans plus de 80 pages, ils démontrent que l’État hébreu annexe de larges parties du territoire palestinien, violant ainsi les droits de l’homme. « l’interdiction de l’acquisition de territoire résultant de la menace ou de l’emploi de la force »ainsi que le droit à l’autodétermination des Palestiniens. « Les préoccupations sécuritaires d’Israël ne peuvent pas non plus l’emporter sur le principe interdisant l’acquisition de territoire par la force. », a lu au Tribunal son président, Nawaf Salam.

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La Cour revient sur cinquante-sept ans d’occupation. L’arrêt détaille les pratiques de l’occupant, notamment l’installation de colons juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est (750 000 aujourd’hui), le transfert forcé de population, les expulsions, les démolitions de maisons, la confiscation de terres, les restrictions de circulation, le détournement de ressources naturelles « pour le bénéfice de sa propre population, en particulier des colons. » Israël a une obligation « respecter le droit du peuple palestinien à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles »ont ajouté les juges.

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Eleon Lass

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