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La Cour des comptes pointe 5,5 milliards d’euros d’erreurs dans la branche famille de la Sécurité sociale

La Cour des comptes a une nouvelle fois pointé du doigt les comptes de la branche familiale de la Sécurité sociale, l’estimant à 5,5 milliards d’euros. « le nombre d’erreurs non corrigées par les actions de contrôle interne ». « 5,5 milliards d’euros d’indus mais aussi d’indemnités indûment non versées ont été constatés fin 2023, qui ne seront jamais régularisés »a souligné la Cour dans un communiqué.

« Erreurs liées aux données prises en compte pour verser les prestations » représenter « 7,4% du montant des prestations », constate la Cour dans son rapport annuel sur les comptes du système général de sécurité sociale. Elles concernent notamment le RSA, la prime d’activité et les aides au logement. « En particulier, un quart des sommes versées au titre du RSA sont entachées d’erreurs »souligne-t-elle.

Elle se déclare donc « impossible de certifier » les comptes de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) pour 2023. L’année dernière, la Cour a été encore plus sévère, « refuser de certifier » les comptes de l’exercice 2022, en raison d’un « montant beaucoup trop élevé » d’erreurs, de 5,8 milliards d’euros.

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Un problème de détection d’erreur

Elle « reconnaît les efforts déployés par la CNAF » l’année dernière, mais « quantité d’erreurs non corrigées » rester « toujours haut ». « La capacité de détection des erreurs du réseau reste bien inférieure au risque induit par la fiabilité insuffisante des données déclarées par les bénéficiaires »souligne-t-elle.

« La CNAF demande aux allocataires de déclarer leurs ressources trimestriellement, et il y a de nombreuses erreurs de la part des allocataires dans ces déclarations, notamment pour la prime d’activité »discute-t-on à la CNAF.

La mise en place du « la solidarité à la source »dès fin 2024, devrait permettre de « réduire considérablement le risque » d’erreurs, a expliqué Nicolas Grivel, son directeur général, à l’Agence France-Presse, puisque les déclarations seront pré-remplies.

La branche familiale a réalisé un constat de fraude en 2023, comme elle le fait tous les deux ans. Selon la Cour des comptes, une fraude potentielle «représente 4,9% des prestations légales versées» par la CNAF, soit 3,90 milliards d’euros, en hausse de 39% par rapport au précédent bilan de 2021. « Le RSA, la prime d’activité et les aides au logement » sont les « les services les plus susceptibles d’être frauduleux »note-t-elle.

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La Cour a « certifié avec réservation » les comptes 2023 des autres branches de la Sécurité sociale. L’Assurance maladie a étendu sa démarche d’estimation des fraudes (notamment aux dentistes et médecins spécialistes), qui aboutissent à une fourchette comprise entre 1,4 et 1,9 milliard sur un périmètre couvrant moins d’un tiers de ses dépenses, selon la Cour.

Le Monde avec l’AFP

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Ray Richard

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