la Cour de Justice de l’Union européenne a rendu son verdict, la FIFA a déclaré illégale

Une affaire qui pourrait complètement changer la face du monde du football. Il y a dix ans, Lassana Diarra quittait le Lokomotiv Moscou après avoir été placé dans le loft pour rejoindre la Belgique et le SC Charleroi. Finalement, la justice belge a décidé d’annuler la signature du milieu de terrain au Sporting Club. Depuis, l’ancien international français est en bataille juridique avec la Fédération belge de football et la FIFA. Ce vendredi, la Cour de justice de l’Union européenne a rendu ce vendredi tant attendu. « Les règles en question sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels souhaitant développer leur activité en allant travailler dans un nouveau club » a déclaré ce dernier.

Charleroi n’a pas souhaité finaliser le transfert, de peur d’être condamné à payer le reste de son contrat au Lokomotiv malgré sa baisse brutale de salaire et la rupture de son contrat. Le club recruteur aurait également pu s’exposer à des sanctions sportives, pouvant aller jusqu’à une interdiction de recrutement. La CJUE a particulièrement pointé du doigt le règlement de l’IFFA, une « association de droit privé », qui souhaite « contrôler » le football au niveau mondial. Lassana Diarra et son camp ont donc été déclarés vainqueurs sur ce dossier. Et cela pourrait tout changer, à l’instar de l’arrêt Bosman de 1995, qui a mis fin aux quotas de joueurs étrangers dans les clubs.

Des lois jugées contraires à la libre concurrence

Les footballeurs n’auront donc plus autant de contraintes pour changer de club. Ces derniers pourraient en effet être tenus de payer des sommes importantes en cas de départ « sans motif valable ». Comme ce qu’a vécu l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille Pape Gueye à son arrivée dans le sud de la France, après un échec à Watford. Une procédure « imprécise », « discrétionnaire » ou « disproportionnée » selon les magistrats en charge de ce dossier crucial pour le monde du football. La Cour de Justice de l’Union européenne souligne également que toutes les lois mises en place par la FIFA à ce sujet sont contraires à la libre concurrence.