la Cour de cassation donne raison à Christian Tein
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la Cour de cassation donne raison à Christian Tein

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Mardi 22 octobre, la plus haute juridiction française a décidé d’annuler la décision d’enfermer le chef de l’Unité de coordination des actions de terrain (CCAT) dans une prison en France. Un autre militant kanak, Steve Unë, a également bénéficié de la même décision. Leur cas sera donc réexaminé par un juge.

Il s’agit d’une première victoire judiciaire pour Christian Tein, le leader nationaliste de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), un groupe pointé du doigt pour son rôle dans les violences qui se sont étendues en Nouvelle-Calédonie en mai. Mardi 22 octobre, la Cour de cassation de Paris a cassé l’arrêt du 5 juillet de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nouméa qui avait confirmé son placement en détention en France. L’indépendantiste kanak, incarcéré à Mulhouse depuis juin, devra prochainement revenir devant un juge qui statuera sur son sort.

Christian Tein, quant à lui désigné président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), a été muté en France il y a quatre mois avec six autres militants, à près de 17 000 km de leur territoire.

Ils ont tous fait appel de cette décision. Seules deux femmes ont pu sortir de prison en juillet. Mais ils ont depuis été assignés à résidence en attendant leur procès. Les cinq autres, dont Christian Tein, sont restés en prison, dispersés à travers la France.

Suite à l’arrêt de la Cour d’appel, les cinq hommes se sont pourvus en cassation, estimant que leur droit à la défense avait été violé. Mardi, devant le tribunal, leurs avocats ont fait valoir qu’ils n’avaient pas été informés de leur envoi en prison en France au moment de la première instance. S’ils l’avaient su, affirmaient-ils, ils auraient pu adapter leur défense.

La Cour de cassation a cassé deux décisions : celle concernant Christian Tein, mais aussi celle de Steve Unë, un autre militant indépendantiste. Cette instance judiciaire de dernier ressort ne juge néanmoins pas le fond des dossiers, mais la forme. Un nouveau jugement devra donc décider du sort des deux hommes. En revanche, la plus haute juridiction a rejeté l’appel de Dimitri Tein Qenegei, Guillaume Vama et Yewa Waetheane, qui ne comparaîtront plus devant le juge.

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