La Corse dénonce une triple pénalité
Le budget 2025 met définitivement le transport aérien insulaire dans de sérieuses turbulences. Alors que certains élus se démènent pour obtenir une prolongation de 50 millions d’euros de l’enveloppe de continuité territoriale, ils sont contraints de lutter sur un autre front.
Le gouvernement compte augmenter les taxes aériennes et plus précisément la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), dite « taxe Chirac », créée en 2006. Objectif : doubler son produit pour atteindre 1 milliard d’euros chaque année, contre 450 millions actuellement. . Si l’exécutif a insisté sur sa volonté de taxer plus lourdement les voyages longue distance et l’aviation d’affaires, son amendement déposé le 19 octobre donne une idée de l’effort que devront fournir les passagers sur les trajets les plus réguliers. court.
La « triple pénalité » pour les déplacements médicaux
La taxe de solidarité passerait ainsi de 2,63 euros à 9,50 euros, soit plus du triple. Une augmentation qui ne devrait pas épargner l’île. Sur un aller-retour, les Corses devraient débourser 13,74 euros de plus qu’actuellement. « C’est totalement injuste pour nous et en totale contradiction avec le principe de continuité territoriale »critique Pierre Muracciole, président du directoire d’Air Corsica, qui craint également des effets délétères sur la demande et donc sur l’activité de la compagnie.