La corruption, problème majeur des jeunes en Afrique et motif d'émigration, selon une enquête
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La corruption, problème majeur des jeunes en Afrique et motif d’émigration, selon une enquête

La corruption, problème majeur des jeunes en Afrique et motif d’émigration, selon une enquête

Les personnes interrogées souhaitent des sanctions plus sévères contre les politiciens corrompus, y compris l’interdiction d’occuper des fonctions politiques, selon un sondage publié mardi.

Les jeunes d’Afrique estiment que la corruption menace leur avenir et pourrait, pour 60% d’entre eux, les pousser à émigrer, selon une enquête menée auprès de 5.600 d’entre eux dans 16 pays du continent et publiée ce mardi 3 septembre.

La corruption est « Au cœur des préoccupations des jeunes » et est perçu comme le plus grand obstacle à leur développement personnel et à une vie meilleure, affirme la Fondation de la famille Ichikowitz, basée à Johannesburg, en Afrique du Sud, qui a commandé l’enquête auprès de 5 604 jeunes âgés de 18 à 24 ans.

60 % prévoient d’émigrer dans les cinq ans

Selon les résultats de cette étude, inédite en termes de nombre de personnes interrogées et de zone géographique ciblée selon la fondation, la plupart des jeunes « Ils ne croient pas que leurs gouvernements en font assez pour endiguer ce fléau ».

« En conséquence, près de 60 % d’entre eux envisagent d’émigrer dans les cinq prochaines années. »selon l’étude, publiée à la suite d’entretiens en face à face menés par PSB Insights Group en janvier et février dans des pays allant de l’Afrique du Sud à l’Éthiopie.

L’Amérique du Nord est l’un des pays les plus cités en matière d’émigration, suivie par les pays d’Europe occidentale comme le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Espagne.

Les régimes militaires sont préférables dans certaines circonstances

« Ils veulent des sanctions plus sévères contre les politiciens corrompus, y compris l’interdiction d’occuper des fonctions politiques, et une forme de gouvernement différente. »selon l’étude intitulée « Étude sur la jeunesse africaine 2024 ».

Bien que près des deux tiers des personnes interrogées croient en la démocratie, près de 60 % d’entre elles déclarent soutenir une certaine forme de gouvernement. « D’inspiration africaine ».

Près d’une personne sur trois pense que des systèmes non démocratiques, basés sur un régime militaire ou un parti unique, pourraient être préférables dans certaines circonstances.

L’influence « positive » de la Chine

La plupart des jeunes interrogés (72 %) estiment que l’influence étrangère est un problème. « Ils craignent que leurs pays soient exploités par des entreprises étrangères, notamment en ce qui concerne les richesses minérales naturelles exportées sans aucun bénéfice pour les habitants. »Selon l’enquête, 82 % d’entre eux considèrent que l’influence de la Chine est positive ; 79 % disent la même chose pour les États-Unis.

La perception de l’influence russe a augmenté, en particulier au Malawi et en Afrique du Sud, où plus de la moitié des personnes interrogées ont une opinion positive concernant les approvisionnements russes en engrais et en céréales.

Cette étude, menée pour la première fois en 2020, vise à «« Donner la parole à la jeunesse africaine de manière scientifique »« C’est un outil qui permet de fournir des données utiles aux gouvernements, aux ONG et aux investisseurs. Près de 420 millions de jeunes de 15 à 35 ans, dont un tiers sont au chômage, vivent en Afrique et ce nombre devrait s’élever à plus de 830 millions d’ici 2050, selon la Banque africaine de développement », a expliqué à l’AFP le directeur de la communication de la fondation, Nico De Klerk.

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