Nouvelles

La Corée du Sud annonce la suspension de l’accord militaire qui empêchait la guerre avec la Corée du Nord

En 2018, Séoul et Pyongyang ont convenu de veiller à ce qu’aucune guerre n’éclate dans la péninsule. Mais le gouvernement sud-coréen a annoncé lundi 3 juin qu’il s’apprêtait à suspendre cet accord militaire.

Publié


Mise à jour


Temps de lecture : 3 minutes

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-In à Panmunjeom le 27 avril 2018, lors d'un sommet entre les deux pays.  (INTERKOREAN PRESS CORP / NURPHOTO)

À Panmunjeom, près de la frontière entre les deux Corées, entre le Sud et le Nord, les deux pays sont convenus en 2018 de veiller à ce qu’aucune guerre n’éclate dans la péninsule coréenne. Cet accord militaire est sur le point d’être suspendu par le gouvernement sud-coréen, a annoncé le Conseil national de sécurité, lundi 3 juin 2024 à Séoul. Malheureusement, rien de très surprenant, compte tenu des orientations militaires prises par Séoul et Pyongyang ces quatre dernières années.

Le Sud multiplie les exercices conjoints avec les Etats-Unis, le Japon et les Philippines, et constitue l’un des principaux alliés des Américains dans leur stratégie d’encerclement du territoire chinois. Le Nord, de son côté, passe le plus clair de son temps à faire connaître au monde entier l’étendue de ses avancées technologiques : arsenal nucléaire, missiles, drones, sous-marins… Il y a à peine quatre jours, sous l’oeil de Kim Jong-un, accompagné Selon des commentaires enthousiastes de la télévision nord-coréenne, l’armée a procédé à un nouveau tir de 18 missiles balistiques à courte portée qui ont terminé leur trajectoire dans la baie est-coréenne, tout près des eaux territoriales japonaises.

Ce type d’hostilités fait presque l’actualité aujourd’hui : déclarations et manœuvres au Sud, lancements d’essais au Nord. On n’y prête presque plus attention, mais c’est une erreur, car en réalité, chacun de ces événements contribue à intensifier les tensions. Notamment depuis novembre 2023, lorsque Kim Jong-un a autorisé la mise en orbite d’un satellite de renseignement militaire pour la Corée du Sud. Une ligne rouge a alors été franchie et l’accord du pacte de non-agression signé en 2018 a été, pour la première fois, remis en cause. « Le Nord a violé le cessez-le-feu plus de 3.500 fois. La zone de cessation des hostilités n’existe donc plus. Notre armée mènera des exercices de tir conformément à ses propres plans plutôt que de réagir aux actions ennemies une par une dans le nord-ouest de l’ouest.« , a déclaré en janvier un haut responsable sud-coréen. Les intentions pacifiques de 2018 entre le Nord et le Sud sont déjà en déclin depuis de nombreux mois.

Mais si cet accord est sur le point de devenir officiellement obsolète, c’est pour une raison assez inhabituelle, une toute autre forme de provocation, rien de militaire, pas de missile ou de satellite, mais des ballons remplis de déchets et d’excréments d’animaux ont traversé la frontière pour finir en Corée du Sud. Le Nord en a envoyé près de 600 la semaine dernière. De la « cadeaux sincères« , répond Pyongyang en réponse à ceux régulièrement envoyés par Séoul. En effet, la Corée du Sud envoie le même type d’objets volants, mais avec un contenu sensiblement différent : médicaments, enregistrements de musique K-pop et anti-régime. Une méthode potentiellement plus efficace que les missiles. pour influencer les Nord-Coréens et affaiblir le régime de Kim Jong-un. C’est à cause de ces échanges de ballons que l’accord militaire de 2018 est désormais sur le point de disparaître.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page