La Corée du Nord, victime du changement climatique et de son refus d'aide extérieure, est menacée par des pénuries alimentaires
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La Corée du Nord, victime du changement climatique et de son refus d’aide extérieure, est menacée par des pénuries alimentaires

La Corée du Nord, victime du changement climatique et de son refus d’aide extérieure, est menacée par des pénuries alimentaires
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un observe les opérations de sauvetage dans les zones inondées près de la frontière du pays avec la Chine, le 28 juillet 2024.

La Corée du Sud a célébré le 79e anniversaire de laet anniversaire de la fin de la domination coloniale japonaise. Cependant, l’attention s’est davantage portée sur la Corée du Nord que sur le Japon. Le président Yoon Suk-yeol a profité de l’événement pour lancer l’idée d’une « l’unification fondée sur la liberté » et énumérer une série de propositions et d’engagements, notamment une offre continue d’aide aux victimes des catastrophes naturelles chez le frère ennemi du Nord.

Cette proposition arrive à point nommé alors que la Corée du Nord fait face aux conséquences d’importantes inondations le long de sa frontière nord avec la Chine et pourrait voir sa production agricole affectée par la dégradation des conditions météorologiques à la fin de l’été, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Dans une note de prévision datée du 12 août pour la période août-octobre, la FAO explique que « De fortes pluies pourraient aggraver l’engorgement des sols et provoquer de nouvelles inondations, provoquant des dégâts agricoles importants et des déplacements de population. On s’attend à des températures supérieures à la moyenne, augmentant le risque de maladies et réduisant potentiellement les rendements. » La récolte des cultures vivrières (riz, maïs et dans une moindre mesure pommes de terre, mil et sorgho) devrait débuter fin août.

Sous-alimentation

De nouvelles pénuries alimentaires aggraveraient les problèmes de malnutrition dont souffre la population depuis la grande famine du milieu des années 1990, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts.

La question est pourtant une priorité pour le régime. Dans son premier discours public en 2012, le leader Kim Jong-un a promis que les Nord-Coréens ne se laisseraient pas faire. « Ne plus jamais se serrer la ceinture. » Il a ensuite lancé des réformes agricoles pour introduire une dose de gestion privée.

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En 2013, il a relancé le « ligne de parallélisme » (« byungjin »), formulée en 1962 par son grand-père Kim Il-sung (1912-1994), en plaçant le développement économique au même niveau que le renforcement de la défense. Il n’hésite pas non plus à reconnaître publiquement les difficultés de l’agriculture. En janvier, il déplore « une incapacité à fournir de manière satisfaisante aux populations des régions les produits de première nécessité, notamment la nourriture. »

Preuve que ses efforts ne donnent pas les résultats escomptés, 72 % des réfugiés arrivés au Sud entre 2016 et 2020 ont déclaré n’avoir jamais reçu les rations alimentaires quotidiennes distribuées par le gouvernement – ​​400 grammes par jour contre les 600 grammes minimum recommandés par l’ONU –, selon une étude du ministère sud-coréen de l’Unification. Ce chiffre est à comparer à 62 % de ceux arrivés avant 2000.

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