La Corée du Nord interdit les coiffures et vêtements popularisés par la fille de Kim Jong-un
Les contrevenants s’exposent à de lourdes sanctions. La Corée du Nord a interdit à ses habitants d’adopter des coiffures et de porter certains vêtements, notamment ceux popularisés par la fille de Kim Jong-un, a rapporté mercredi la radio américaine Radio Free Asia (RFA), dans un article repéré par RTL.
Lors d’une vidéoconférence organisée pour les habitants, les autorités ont appelé à la « coupe du coq » (coiffure de coq) et des vêtements « qui laissent voir la chair » de « phénomènes antisocialistes », qui nuisent au « système » et « doivent être éradiqués », selon RFA. Ils ont annoncé que les contrevenants seraient condamnés à des peines allant jusqu’à six mois de camp de travail ou même de prison. Ceux qui arborent cette coiffure interdite auront également les cheveux coupés.
Le nom de la fille de Kim banni
La coupe de cheveux en forme de coq consiste à attacher les cheveux au sommet de la tête et à laisser une large mèche tomber sur le front. Elle a été mise à la mode dans le pays par l’ancien chanteur nord-coréen Hyon Song Wol, aujourd’hui conseiller de Kim Jong Un. Cette coiffure a également été adoptée par Ri Sol Ju et Kim Ju Ae, l’épouse et la fille du dictateur, selon le Straits Times.
Cette dernière, âgée de 10 à 12 ans, est apparue en mai vêtue d’une blouse aux manches transparentes. Un type de vêtement devenu populaire chez les jeunes filles nord-coréennes, mais qui a « un impact négatif sur la société », selon les autorités nord-coréennes citées par RFA.
Pyongyang avait déjà interdit en 2023 à ses habitants de donner à leurs enfants le prénom de Kim Ju Ae, qui pourrait succéder à son père à la tête du pays, selon les renseignements sud-coréens. Les Nord-Coréens n’ont pas non plus le droit de porter des trenchs en cuir, vêtement réservé uniquement à Kim Jong Un.
La Corée du Nord est l’un des États les plus répressifs au monde, selon l’ONG Human Rights Watch. Les droits et libertés fondamentaux y sont bafoués, les médias indépendants, les organisations de la société civile et les syndicats y sont interdits.