La Corée du Nord installe des haut-parleurs géants le long de sa frontière avec la Corée du Sud
La Corée du Nord et la Corée du Sud rivalisent d’ingéniosité pour narguer leur voisin. Les deux pays ennemis cherchent par tous les moyens à contourner, voire survoler, la frontière ultra-militarisée qu’ils partagent. Quitte à placer d’immenses enceintes devant.
Selon The Independent, la Corée du Nord serait en train d’installer des enceintes géantes tout le long de la frontière. Sûrement une manière de diffuser prochainement de la propagande de l’autre côté, explique le gouvernement sud-coréen. Et il sait de quoi il parle.
Cette tentative d’intimidation intervient un jour après que la Corée du Sud elle-même a placé d’énormes haut-parleurs juste à l’extérieur de la frontière. Elle diffuse alors de la propagande anti-Pyongyang, ainsi que de la musique pop sud-coréenne – une première depuis 2018. Et devinez quoi : là encore, il s’agit de représailles et de compétitions musclées.
Gaspillage et représailles
Si la Corée du Sud a décidé de relancer cette guerre saine avec son voisin, rompant ainsi quelques années de relative détente entre les deux pays, c’est à cause d’une manœuvre du Nord impliquant des ballons et des déchets.
Ces dernières semaines, Pyongyang a envoyé plus de 1 000 ballons remplis de déchets et de fumier vers le sud de la frontière. Un geste peu apprécié par le gouvernement de Séoul, qui aurait répondu par la K-pop. Mais, on vous le dit en mille mots : le Nord aurait envoyé son fumier pour… répondre à une provocation du Sud.
La Corée du Nord a justifié sa campagne de ballons comme une réponse aux groupes civils sud-coréens qui diffusaient des tracts de propagande anti-nord-coréens et des clés USB remplies de chansons et de drames populaires sud-coréens. Ces tracts irritent grandement Pyongyang, peu ouvert aux critiques à l’égard du régime autoritaire du leader Kim Jong-un. Depuis lors, les deux pays se rejettent mutuellement la responsabilité de cette escalade et chacun appelle l’autre à cesser d’abord ses intimidations. La raison l’emportera-t-elle sur la surenchère ?