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La Corée du Nord a testé un missile balistique intercontinental aux performances accrues

Après avoir fourni plus de 7 000 conteneurs remplis d’obus de 152 mm ainsi qu’un nombre indéterminé de missiles balistiques tactiques KN-23 aux forces russes engagées en Ukraine, la Corée du Nord est désormais accusée d’avoir envoyé environ 10 000 de ses soldats en Russie. Reste à savoir ce qu’ils feront là-bas…

Le 29 octobre, le Pentagone a indiqué que ce contingent nord-coréen s’entraînait « dans l’est de la Russie » et qu’une partie s’était déjà « rapprochée de l’Ukraine ». Il est probable que ces soldats soient envoyés en renfort dans la région de Koursk, où l’armée ukrainienne a établi une tête de pont en août dernier.

Pour l’heure, la Corée du Nord ne dément pas la présence de ses soldats en Russie. En revanche, à Moscou, on assure que les affirmations des États-Unis, de la Corée du Sud, de l’Ukraine et de l’OTAN constituent de la « désinformation ».

« Ces déclarations concernant les soldats nord-coréens sur notre front ne sont que de simples affirmations et ne sont là que pour détourner l’attention de questions vraiment importantes qui menacent la paix et la sécurité internationales », a résumé Vassili Nebenzia, l’ambassadeur de Russie auprès des Nations Unies.

Quant au chef du Kremlin, Vladimir Poutine, il a seulement affirmé, la semaine dernière, que la « mise en œuvre du traité de partenariat entre la Russie et la Corée du Nord », signé en juin dernier, « ne concernait que ces deux pays ».

Pour rappel, le traité évoqué par le président russe prévoit, entre autres, une assistance mutuelle « en cas d’agression de l’une ou l’autre des parties ».

Quoi qu’il en soit, pour son soutien militaire, la Corée du Nord a probablement obtenu le soutien de la Russie pour son programme nucléaire et le développement de ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). C’est en tout cas ce que laisse penser le test que vient de réaliser Pyongyang à quelques jours seulement des élections présidentielles américaines.

En effet, selon les données recueillies par les autorités sud-coréennes et japonaises, la Corée du Nord aurait tiré un missile balistique à longue portée en direction de la mer de l’Est (ou mer du Japon). Lancé sous un « angle élevé », l’engin a parcouru environ 1 000 kilomètres et atteint une altitude maximale de 7 000 kilomètres. Au bout d’une heure et vingt-six minutes, il serait tombé en dehors de la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, à environ 200 kilomètres à l’ouest de l’île d’Okushiri (Hokkaido).

«C’était le temps de vol le plus long jamais enregistré (pour un missile nord-coréen). Je pense qu’il pourrait être différent d’un missile conventionnel », a commenté le général Nakatani, ministre japonais de la Défense.

Jusque-là, le dernier essai d’un missile balistique intercontinental nord-coréen avait été réalisé le 18 décembre. Il s’agissait d’un moteur à combustion solide de type Hwasong-18. Au cours de son vol de 73 minutes, il a parcouru 1 000 kilomètres et atteint l’altitude maximale de 6 518 kilomètres.

La Corée du Nord a confirmé plus tard qu’elle avait procédé à un essai de missile qu’elle a qualifié de « crucial » pour renforcer sa dissuasion nucléaire. « Les tirs d’essai sont une action militaire appropriée qui répond pleinement à l’objectif d’informer nos rivaux (…) de notre volonté de riposter », a commenté Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen.

Les États-Unis ont rapidement dénoncé ce nouveau lancement de missile balistique intercontinental réalisé par la Corée du Nord. « Ce lancement constitue une violation flagrante de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies », a rappelé Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Quant à l’état-major sud-coréen, il a indiqué qu’il venait de « relever son niveau d’alerte » et qu’il allait « partager étroitement avec les autorités américaines et japonaises les informations concernant le missile balistique nord-coréen ». coréen tout en « maintenant un haut niveau de préparation ».

Pour rappel, la Corée du Nord fait l’objet de sanctions qui ont été renforcées en décembre 2017 par la résolution 2375 du Conseil de sécurité des Nations unies. Leurs violations étaient jusqu’à récemment documentées par un groupe d’experts de l’ONU chargé de leur surveillance. Seulement, en mars, il a été contraint de mettre un terme à ses activités, la Russie ayant opposé son veto à la prolongation de son mandat.

Photo : Missile Hwasong 18 – Archives

Eleon Lass

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