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La COP16 biodiversité se termine en Colombie, après un échec des négociations sur le financement

La 16e Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la biodiversité (COP16), ouverte le 21 octobre, s’est soldée par un échec ce samedi 2 novembre à Cali, dans l’ouest de la Colombie.

La COP16 biodiversité s’est achevée ce samedi 2 novembre à Cali, sans parvenir à un accord sur le financement de la feuille de route que s’est fixée l’humanité pour stopper la destruction de la nature d’ici 2030.

Les négociations ont été suspendues dans la matinée par la présidente colombienne du sommet des Nations Unies lorsque Susana Muhamad a constaté qu’elle avait perdu le quorum des délégués, partis prendre leur avion après une nuit blanche en plénière.

Crise sur la mise en place d’un mécanisme de surveillance

« C’est fini », a déclaré Susana Muhamad à l’AFP, depuis la tribune où elle se félicitait avec ses équipes.

Malgré l’échec de négociations cruciales sur le financement et sur un mécanisme de suivi, censé garantir que les pays respectent leurs engagements pris il y a deux ans à Montréal pour sauver la nature.

La présidence colombienne se félicite cependant d’avoir obtenu l’adoption de décisions dont elle avait fait une priorité : un statut renforcé des peuples autochtones dans les COP sur la biodiversité, un texte sur la reconnaissance des « afro-descendants », et la mise en place d’un fonds multilatéral.

Cette dernière vise à partager avec les pays en développement les bénéfices réalisés par les entreprises grâce au génome numérisé des plantes et des animaux de leurs territoires.

Après plus de dix heures d’âpres débats nocturnes samedi, les pays ont enfin abordé le sujet le plus explosif de la conférence : comment atteindre d’ici 2030 l’objectif d’augmenter les dépenses alimentaires mondiales à 200 milliards de dollars par an. sauver la nature, dont trente milliards d’aide des pays riches.

Douze jours de négociations

Pour y parvenir, la présidence colombienne a présenté une feuille de route incluant la création d’un nouveau fonds pour la nature, ce qui est refusé par les pays riches, hostiles à la multiplication des fonds multilatéraux d’aide au développement.

Comme prévu, le discours du Brésil, premier soutien de la présidence colombienne, en réponse à ceux de l’Union européenne, du Japon et du Canada, a révélé des positions encore figées après douze jours de sommet dans une luxuriante vallée de la cordillère des Andes.

Le Panama avait alors demandé à la présidence colombienne de vérifier le quorum. Celui-ci n’étant plus comblé, c’est la raison invoquée pour suspendre la plénière de clôture.

« Bien sûr, cela affaiblit et ralentit le potentiel » du processus onusien, censé remédier à la crise de la nature qui menace la prospérité de l’humanité, a déclaré Susana Muhamad.

« Le gouvernement colombien s’est beaucoup mobilisé (…) le peuple colombien a tout donné, (…) mais en fin de compte, cela dépend des parties et du processus de négociation », a-t-elle justifié, au bord des larmes.

Jeanne Bulant avec l’AFP Journaliste BFMTV

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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